Château de la Grandière à Grez-Neuville en Maine-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de la Grandière

  • La Salle Verte
  • 49220 Grez-Neuville
Propriété d'une société privée

Période

XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château et du châtelet ; escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé ; douves (cad. C 575, 576) : inscription par arrêté du 19 décembre 1973

Origine et histoire du Château de la Grandière

Le château de la Grandière, reconstruit au XVIIIe siècle, occupe probablement l'emplacement du manoir fortifié de la Giraudière dont subsistent les douves entourant le terre-plein et le châtelet d'entrée. Le toponyme Grandière est attesté dès le XIIIe siècle et désigne plusieurs constructions successives autour de Grez-Neuville : un ancien château dans le bois de la Grandière près de la ferme de la Folie (actuellement dans la commune de Pruillé), un château et une chapelle à l'emplacement de l'actuelle ferme de la Grandière, puis la venue de la famille La Grandière à la Giraudière au milieu du XVIIIe siècle. Dès 1706, la chapelle de la Grandière est transférée à la Giraudière, qui prend par la suite le nom de Grandière. Le vieux château de la Giraudière a été détruit en 1787 et la construction du nouveau château, interrompue par la Révolution, ne fut réellement habitée qu'au milieu du XIXe siècle ; en 1811 il était encore décrit comme "non encore parachevé". Les plans du XVIIIe siècle, conservés mais non consultés, ont été globalement respectés lors des aménagements intérieurs réalisés au XIXe siècle. Le cadastre ancien signale des transformations après 1812, notamment la destruction d'une aile accolée au châtelet d'entrée et d'un bâtiment à l'ouest remplacé par la maison du garde, ainsi que l'adjonction d'une écurie à l'est de la plate-forme. Les bâtiments de ferme ont été construits à partir de 1895 par l'architecte Dubos et le jardin a été aménagé entre 1895 et 1910 par A. Killian. Le château est implanté sur la rive gauche de la Mayenne, dans la commune de Grez-Neuville, à environ 1,7 km du centre, sur la route de Sceaux-d'Anjou ; on y accède par le chemin Roger de La Grandière. L'allée principale, bordée de platanes centenaires taillés en voûte, mène après environ un kilomètre au portail d'accès puis, au bout de l'allée, au châtelet d'entrée du XVIe siècle qui commande l'accès à la cour d'honneur et au logis principal. Le logis, daté du XVIIIe siècle, est marqué par un perron devant un avant-corps central de forme violonée et s'inscrit dans un ensemble entouré de douves en eau. Les douves sont encadrées par une allée de buis tricentenaires desservant plusieurs rotondes et d'autres allées plantées de tilleuls taillés en paliers et de buffets de charmes. Le jardin-potager, clos d'un mur et d'une superficie d'un hectare, est alimenté par un château d'eau installé au XIXe siècle qui dessert des bassins ; les plates-bandes ont été remplacées par une allée de fleurs annuelles entretenue par la propriétaire, qui réalise elle-même les semis dans sa serre. La famille de La Grandière est présente sur le site depuis l'origine : la lignée est mentionnée dès 1150 sur une motte féodale située dans le bois Grandière et s'est ensuite installée dans une closerie devenue la ferme de La Grandière avant de prendre possession des lieux du château à partir du XVIe siècle. Jacques de La Grandière, actuel propriétaire, représente la trente-quatrième génération de cette famille. Une branche cadette s'est établie à Montgeoffroy à Mazé au XVe siècle ; Guillaume de La Grandière y fit construire la chapelle Sainte-Catherine au XVIe siècle et René de La Grandière figure sur un vitrail de la Nativité avec les armes familiales. Après la mort de René en 1676, le château de Montgeoffroy fut acquis par le maréchal de Contades, dont les descendants l'occupent encore. La branche aînée des La Grandière a demeuré seigneur de Grez depuis Hamelin, qui épousa Élisabeth de La Jaille au XIIIe siècle, et la filiation se poursuit sans interruption. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1973.

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