Patrimoine classé
Le château de la Jumellière, en totalité ; les façades et toitures du pavillon du jardinier et des écuries; l'ensemble du parc clos de mur avec les grilles, le saut-de-loup, le pont, les deux poteries (à l'exception de la véranda adossée à la poterie sud), la glacière, le château d'eau, les serres avec la rocaille, les murs du potager, la grange à fleurs et les basins du jardin fleuriste ; le tout composant le domaine de la Jumellière, sur les parcelles figurant au cadastre section 169 E , n° 11 à 13, n° 25, n° 72 à 93, n° 95, n° 97, n° 98, n° 100 à 120, n° 135 à 140, n° 849, n° 1450 et n° 1452, tels que figurées sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 1er décembre 2022
Personnages clés
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| Armand-Urbain, comte de Maillé |
Propriétaire ayant commandé la construction du château. |
| Henri Parent |
Architecte ayant conçu le château. |
| Ernest Sanson |
Architecte ayant conçu les écuries. |
| Henri Duchesne |
Paysagiste ayant conçu le parc. |
| Marie Joséphine Caroline Barjot de Roncé |
Dame de La Jumellière ayant apporté la terre en dot. |
| Charles de Maillé de La Tour-Landry |
Deuxième duc de Maillé, ayant reçu la terre en dot. |
| Jean Louis Marie Le Bascle |
Marquis d'Argenteuil, lieutenant général des armées du Roi. |
| Blanche Joséphine Le Bascle d'Argenteuil |
Fille ayant apporté la Jumellière en dot à Charles de Maillé de La Tour-Landry. |
Origine et histoire du Château de la Jumellière
Le château de la Jumellière, situé à La Jumellière sur la commune actuelle de Chemillé-en-Anjou (Maine-et-Loire), a été dessiné sous le Second Empire pour Armand-Urbain, comte de Maillé, et réalisé par l'architecte Henri Parent à la fin des années 1850 et au début des années 1860. L'édifice en brique et pierre adopte un style Louis XIII et ses façades sont ornées de sculptures en tuffeau représentant la louve de Plaisance, principal meuble du blason de la famille Lebrun de Plaisance. Les moulurations entourant les fenêtres et les armoiries, d'influence historiciste et maniériste, s'inspirent du courant stylistique du XIXe siècle. Une extension a été ajoutée vers 1874, les écuries, postérieures, sont l'œuvre d'Ernest Sanson et le tracé du parc a été conçu par le paysagiste Henri Duchesne. Le rez-de-chaussée accueillait la vie privée, les réceptions et la gestion du domaine, l'entrée s'effectuait par un hall desservant un escalier d'honneur monumental en bois d'if. Le premier étage comprenait des appartements équipés du confort moderne de l'époque, le second étage et l'étage de chambres de service se trouvent au niveau des toitures à l'impériale, tandis que les cuisines étaient situées au sous-sol. Le domaine comprend également des pavillons d'entrée et un pavillon de jardinier, ainsi que des dépendances telles que des serres, une cascade de rocailles, un château d'eau, une maison de jardinier et un potager. Le parc, aménagé en 1867, est de type paysager romantique et comporte une grotte, des serres, une glacière, un étang et une rivière. La terre de La Jumellière appartient à une même lignée depuis le XIIe siècle ; au XVIIIe siècle elle était tenue par la famille Barjot de Roncé, dont Marie Joséphine Caroline Barjot de Roncé, dame de La Jumellière, épousa Jean Louis Marie Le Bascle, marquis d'Argenteuil, lieutenant général des armées du Roi. Leur fille, Blanche Joséphine Le Bascle d'Argenteuil, apporta la Jumellière en dot à Charles de Maillé de La Tour-Landry, deuxième duc de Maillé ; leur fils Armand Urbain de Maillé de La Tour-Landry et son épouse Jeanne Lebrun de Plaisance firent édifier le château actuel. Le domaine a transmis la succession au comte Louis Armand Joseph de Maillé de La Tour-Landry, puis à sa fille Simone, épouse du prince François de Polignac, et à leur descendance. Le château a été inscrit au titre des monuments historiques le 16 juin 2014 et classé entièrement, en substitution de l'inscription, le 1er décembre 2022.