Château de la Léotardie à Nonac en Charente

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de la Léotardie

  • Château de la Leotardie 
  • 16190 Nonac
Château de la Léotardie
Château de la Léotardie
Château de la Léotardie
Crédit photo : JLPC - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures : inscription par arrêté du 13 avril 1944

Origine et histoire du Château de la Léotardie

Le château de la Léotardie, situé à Nonac (Charente), à 1 km à l'est du bourg et à une trentaine de kilomètres au sud d'Angoulême, est un ensemble dont l'aspect résulte de transformations successives. Selon certaines sources, il remonte au XVe siècle et a été largement remanié au XVIIIe siècle ; d'autres l'attribuent à une construction initiale au XIIIe siècle par Hélie Léotard, archidiacre de Bourges, qui lui a donné son nom. Reconstruit au XIVe siècle et rénové au XVe siècle, le logis a appartenu à plusieurs familles seigneuriales — Pierre et Jean de Caillon sous Louis XI, Marie de Cancaret sous Henri IV — puis aux familles Tournemine, La Porte et Cadiot de Saint-Paul, qui ont encore modifié le château au XVIIIe siècle. Durant les guerres de Religion, le chevalier de Nonac, seigneur de la Léotardie, se distingua par des exactions dans la région. Le château a été inscrit au titre des monuments historiques en 1944.

L'ensemble formait un site fermé et fortifié autour d'une cour rectangulaire dont subsistent trois côtés ; il ne reste aucune trace des douves qui devaient la ceinturer. Une grosse tour carrée marque les limites de l'ancienne cour intérieure ; la courtine sud a disparu, tandis que la cour est bordée à l'est par une grange et à l'ouest par un bâtiment qui abritait écuries et étables, le fond étant fermé au nord par le logis principal. L'entrée principale s'effectue par une tour-porche du XIVe siècle, aux maçonneries puissantes mais aux dispositifs défensifs limités ; un autre passage voûté à l'ouest mène à une seconde porte surmontée d'une bretèche.

Le corps de logis, en grande partie daté du XVe siècle, présente un pavillon à fenêtres à meneaux, deux tourelles d'angle carrées et une tourelle octogonale sur contrefort qui abrite un escalier à vis. L'accès se fait par une porte donnant sur cet escalier, dont les emmarchements, de plan circulaire, ont été repris lors d'une restauration récente. La galerie de la façade sud, précédant la cour, se compose de deux niveaux de galeries superposées ornées d'arcatures trilobées, et la longue façade nord est scandée par une tour carrée à l'ouest et une échauguette à l'est ; la plupart des baies remontent au XVe siècle et la toiture repose sur une charpente de l'époque de construction. Le logis a conservé des cheminées d'époque XVIIIe et l'ensemble des pièces intérieures a reçu sa décoration actuelle au XVIIIe siècle.

Au sud, en retour d'équerre, subsistent les vestiges de la grande salle attribuée au XIIIe siècle, qui conserve à l'étage un oratoire avec un petit retable du XVIIe siècle. À une centaine de mètres se trouve une grange médiévale à triple nef. Le château comprend par ailleurs une salle voûtée au rez-de-chaussée, une porte ogivale, un corps de garde, un chemin de ronde, quelques portes cintrées, des bastions flanqués de pavillons, une porte surmontée de mâchicoulis, une galerie conduisant à la chapelle et des pavillons à toits aigus ornés de sculptures ; la façade principale mesure 43 mètres de long.

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