Château de la Londe à Biéville-Beuville dans le Calvados

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de la Londe

  • La Londe
  • 14112 Biéville-Beuville
Château de la Londe
Château de la Londe
Château de la Londe
Château de la Londe
Château de la Londe
Château de la Londe
Château de la Londe
Château de la Londe
Crédit photo : RéMineur7 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Château de la Lande et ses pavillons d'entrée et son parc (cad. C 194, 195) : inscription par arrêté du 28 août 1947

Origine et histoire du Château de la Londe

Le château de la Londe est une demeure du XVIIIe siècle située sur la commune de Biéville-Beuville, dans le Calvados, en Normandie ; il est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 28 août 1947. Implanté au nord-est d'Épron, le domaine s'étend au bout d'une longue allée bordée d'arbres. Nicolas Andrey, bourgeois de Caen, commence à acquérir des terres à Biéville en 1571 ; son fils devient sieur des Pommeraies et la famille continue d'agrandir le domaine. En 1743, Jacques Andrey des Pommeraies, conseiller du roi et trésorier de France à Caen, fait construire le château et devient seigneur du fief de la Londe, érigé en fief de haubert en 1764. En 1771, Pierre Andrey des Pommeraies fait ériger un pavillon de chaque côté de la grille d'entrée, que protège un saut-de-loup ; il fait aussi construire une chapelle à la fin du XVIIIe siècle où il sera inhumé en 1806. Pendant la Révolution, en 1791, le prêtre réfractaire François-Richard-Aimé Langlois est arrêté au château puis libéré trois mois plus tard. Le domaine passe ensuite à François Richard de la Londe, marié à l'une des filles de Pierre Andrey, qui rachète une partie de l'héritage de ses belles-sœurs dont les biens avaient été confisqués comme biens d'émigrées ; une partie de l'habitation de la ferme attenante reste en possession d'une autre belle-sœur mariée à un Letellier de Larguilly. Par alliances successives, la Londe revient ensuite à Victor Rouxelin de Formigny, puis à son fils Arthur-Richard Rouxelin de Formigny ; Henry Rouxelin de Formigny, agriculteur dans les années 1920, habitait encore le château en 1974 et la propriété appartenait encore aux Rouxelin de Formigny au début du XXIe siècle. Durant la Seconde Guerre mondiale, le château est occupé par un poste de commandement allemand et le parc accueille des fêtes et des rencontres sportives. Après le débarquement allié, le 28 juin 1944, lors de l'opération Mitten, la Londe est prise d'assaut par le premier régiment de Suffolk, qui subit de lourdes pertes, et le château est gravement endommagé ; ces dégâts ont été réparés par la suite. Le château voisin, dit de la Petite Londe, a été complètement détruit dans les combats des 27 et 28 juin 1944. Le domaine appartient au type des « maisons des champs » élevées au milieu du XVIIIe siècle par des notables caennais ; il comprend une grille ouvragée encadrée par deux pavillons servant de remise et d'écurie. Le cadastre de 1808 signale la présence d'un colombier de 650 boulins qui n'apparaît plus sur le cadastre du XXIe siècle, et la chapelle érigée à la fin du XVIIIe siècle, située dans l'alignement sud-ouest du corps de logis, a également disparu. Le corps de logis, de plan rectangulaire, repose sur un sous-sol aux soupiraux apparents, un rez-de-chaussée et un étage sous toit d'ardoise percé de lucarnes ; côté cour et côté jardin il présente un avant-corps à fronton triangulaire encadré par trois travées symétriques et l'accès à la porte se fait par quelques marches. Les caves sont voûtées et, comparée au château de Tracy-sur-Mer, la demeure de la Londe privilégie le confort des habitants plutôt que le décor sculpté des frontons.

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