Château de la Madeleine à Pressagny-l'Orgueilleux dans l'Eure

Patrimoine classé Château de plaisance Demeure seigneuriale Château de style éclectique et baroque

Château de la Madeleine à Pressagny-l'Orgueilleux

  • La Madeleine
  • 27510 Pressagny-l'Orgueilleux
Château de la Madeleine à Pressagny-lOrgueilleux
Château de la Madeleine à Pressagny-lOrgueilleux
Château de la Madeleine à Pressagny-lOrgueilleux
Château de la Madeleine à Pressagny-lOrgueilleux
Château de la Madeleine à Pressagny-lOrgueilleux
Château de la Madeleine à Pressagny-lOrgueilleux
Crédit photo : Phaubry - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

4e quart XVIIIe siècle, XIXe siècle, XXe siècle

Patrimoine classé

Le château en totalité, avec le pavillon de gardien et le mur d'enceinte avec ses piliers et grilles au nord et à l'est, en bordure de la route de Pressagny-l'Orgueilleux à Vernonnet (cad. AD 3, 4) : inscription par arrêté du 6 juin 2002

Origine et histoire du Château de la Madeleine

Le château de la Madeleine, situé en bordure de la Seine entre Pressagny‑l'Orgueilleux et Vernon (Eure), occupe le Mont qui, en 1129, fut donné à Adjutor de Vernon pour y établir un prieuré dédié à sainte Marie‑Madeleine. Le premier château, édifié en 1772 par l’abbé Charles Morin du Marais Vernier sur l’emplacement du prieuré, fut entièrement détruit pendant la Révolution. Reconstruit sous le Premier Empire en 1811 par le général Brémond, le domaine appartint de 1824 à 1839 aux frères Delavigne ; le poète Casimir Delavigne y séjourna durant cette période et composa notamment le poème "Adieu à la Madeleine". En 1839 la propriété fut acquise par Antoine René de Perier, qui exerça diverses fonctions locales et culturelles par la suite. En 1864 la baronne Thénard acheta le château et la veuve du baron Thénard entreprit en 1865 une vaste campagne de reconstruction et de réaménagement du parc, donnant à la résidence un caractère néo‑Renaissance. La propriété resta dans la même famille jusqu’en 1915. En 1932 l’architecte Francisco Gianotti ajouta une aile de style Art déco. Le parc de 11 hectares a été classé en 1937. Des travaux de restauration de la chapelle sont signalés au milieu du XXe siècle, en 1946 puis en 1952. Après une période d’abandon et de pillage dans les années 1960‑1970, la famille Clermont, propriétaire depuis 1980, a engagé à partir de 1982 une restauration générale qui a permis de sauvegarder le monument. Le château, inscrit au titre des monuments historiques le 6 juin 2002, présente aujourd’hui une architecture composite : quatre ailes organisées autour d’une cour offrent quatre façades distinctes — une façade néogothique au nord, une façade monumentale précédée d’un portique à l’ouest, une façade sud de style néo‑Renaissance correspondant aux travaux de 1865, et une façade est irrégulière liée à l’extension de 1932. L’édifice se distingue par son éclectisme et la richesse décorative de ses façades comme de ses intérieurs.

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