Période
1er quart XVIIe siècle, 2e moitié XVIIe siècle, XVIIIe siècle
Patrimoine classé
Le château, le petit château, la charetterie, l'orangerie et le colombier ; le parc avec les statues, les murs, grilles et sauts de loup, avec les perspectives et la demie lune au nord (cad. Bosguérard-de-Marcouville AC 23 à 26, 28 à 34, 36, 217 à 221, 224 à 227, 230, 268, lieux-dits la Mésangère et allée de la Mésangère ; Saint-Pierre-du-Bosguérard A 32 à 34, 36 à 38, 83 à 85 ; ZB 34, lieudit Bois de la Mésangère) : inscription par arrêté du 21 novembre 2008. Commission régionale du patrimoine et des sites du 22 juin 2006. Commission nationale des monuments historiques du 17 mai 2010. Classement en totalité du domaine de la Mésangère avec son parc et sa statuaire et l'ensemble de ses éléments bâtis tel que délimité en vert sur le plan annexé, situé à Bosguérard-de-Marcouville (Eure), lieux-dits La Mésangère et Allée de la Mésangère le 5 novembre 2015.
Origine et histoire du Château de la Mésangère
Le château de La Mésangère se situe dans le département de l'Eure, sur les communes de Bosguérard-de-Marcouville (aujourd'hui intégrée aux Monts du Roumois) et de Saint-Pierre-du-Bosguérard. Un édifice antérieur, mentionné en 1337, fut détruit en 1592. Reconstruit au début du XVIIe siècle pour Georges du Fay, le château fut entouré de fossés. Vers 1663, l'aménagement du parc fut entrepris d'après un projet attribué à Le Nôtre et les travaux se poursuivirent jusqu'en 1675. Le parc comportait des murs, des sauts-de-loup, un colombier daté de 1674, des avenues et bosquets, un pont en pierre, une grille en fer forgé, ainsi que sept statues et sept avenues rayonnant depuis le rond-point de « Zéphyr et Flore », dont l'avenue latérale menant à la « tonnelle du Roi Jacques ». Au XVIIIe siècle, le parc fut enrichi d'un ensemble de statues mythologiques réalisées par le sculpteur Mille. Le château, resté inachevé, fut agrandi vers l'ouest en 1740 par l'ajout d'un bâtiment utilitaire englobant une tour. À la fin du XVIIIe siècle, des travaux intérieurs furent réalisés et la grille d'entrée fut déplacée depuis le château de Fumechon à Thibouville. Une dernière campagne de travaux débuta à partir de 1900 et un plan fut signé par René-Édouard André en mai 1933. Le fabuliste Jean de La Fontaine séjourna au château à l'invitation de Marguerite Hessein de La Sablière et y écrivit deux fables ; la fille de Madame de La Sablière avait épousé Guillaume Scot, seigneur de La Mésangère. Le domaine appartenait à la famille du Fay à la fin du XVIe siècle, qui le vendit en 1654 à la famille Scot ; celle-ci le conserva jusqu'en 1769. Victor Flavigny acquit ensuite La Mésangère, la revendit en 1783 à Laurent de La Bunodière, qui la céda en 1791 à Jacques Pierre Amable Chrestien de Fumechon ; sa descendance, par les familles Asselin de Villequier, Cardon de Montigny, du Fresne de Beaucourt et d'Hugonneau, en resta propriétaire jusqu'en 2013. Le parc est classé site naturel depuis l'arrêté du 19 janvier 1925. Le château, le petit château, la charretterie, l'orangerie, le colombier, le parc avec sa statuaire, ses murs, ses grilles, ses sauts-de-loup, ses perspectives et la demi-lune au nord ont été inscrits au titre des monuments historiques le 21 novembre 2008, inscription convertie en classement par arrêté du 5 novembre 2015.