Période
limite XVIe siècle XVIIe siècle, 4e quart XVIIe siècle
Patrimoine classé
Façades et toitures de la chapelle ; façades et toitures du pavillon d'entrée, des communs nord et sud et du colombier ; saut-de-loup à l'extrémité du tapis vert (cad. C 114 lieudit La Caboche, 127, 129, 141 lieudit La Motte, 136 lieudit Les Bosquets) : inscription par arrêté du 11 septembre 1997 - Façades et toitures du château, les deux escaliers latéraux, la cheminée de style Louis XIV située dans une chambre de l'aile sud, la cheminée de style Louis XV provenant de l'abbaye de Villers-Canivet située dans la salle à manger, la cheminée de la cuisine, la cheminée des caves ; cour d'honneur en totalité avec sa balustrade, sa grille et ses sphinges ; douves et sauts-de-loup (cad. C 130, lieudit La Cour, 131, lieudit La Motte, 134, lieudit Le Pont) : classement par arrêté du 26 janvier 1998
Origine et histoire du Château de la Motte
Le château de la Motte se dresse sur l'ancienne commune d'Acqueville, commune déléguée de Cesny-les-Sources, dans le Calvados, en Normandie. Demeure de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle, il fut édifié pour Nicolas de Grimoult, proche d'Henri IV et futur conseiller au Parlement de Normandie et lieutenant général du bailliage d'Alençon. Acquis par J.-B. Berryer puis remanié en 1660 par Louis Berryer, le bâtiment connut d'importants travaux entre 1660 et 1694. Un pavillon d'entrée a été élevé en 1852 et les intérieurs ont été profondément transformés sous le Second Empire, avec reconstruction de l'escalier d'honneur vers 1865, puis une nouvelle campagne de travaux vers 1890. Seuls subsistent quelques éléments des XVIIe et XVIIIe siècles, notamment la charpente et certaines cheminées, dont l'une provient de l'abbaye de Villers-Canivet. Le château se compose d'un corps central à la façade de style classique, situé en fond de cour et flanqué de deux ailes allongées ; l'ensemble est entouré d'un fossé. Le parc, qui comportait des douves au XVIIe siècle et des avenues au XVIIIe siècle, a été transformé en parc à l'anglaise au début du XIXe siècle ; une serre y a été construite vers 1890. Le domaine passa aux du Baudran en 1726 puis, par alliances, à la famille de Folleville en 1802 ; Louis-Auguste Thibault fit entreprendre d'importantes modifications au XIXe siècle. Protégé partiellement au titre des monuments historiques, l'édifice et ses dépendances bénéficient d'arrêtés couvrant, selon le niveau de protection, les façades et toitures de la chapelle, du pavillon d'entrée, des communs et du colombier, ainsi que des éléments intérieurs tels que plusieurs cheminées et les escaliers latéraux. La cour d'honneur avec sa balustrade, sa grille et ses sphinges, les douves et les saut-de-loup, ainsi que les façades et toitures du château, sont classés, et les avenues du domaine sont protégées au titre des sites classés.
