Château de la Motte-Tilly à La Motte-Tilly dans l'Aube

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de la Motte-Tilly

  • Route de Bray 
  • 10400 La Motte-Tilly
Château de la Motte-Tilly
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Château de la Motte-Tilly
Crédit photo : A.D. - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public de l'Etat

Période

3e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Les intérieurs des communs : inscription par arrêté du 2 septembre 1943 - Le château, ainsi que les façades et couvertures de la chapelle, des petits pavillons sur la cour d'honneur et des communs ; la cour d'honneur, le saut-de-loup, la grille d'entrée en fer forgé, le parc avec ses terrasses et son canal : classement par arrêté du 16 septembre 1946

Origine et histoire du Château de la Motte-Tilly

Le château de La Motte-Tilly, demeure du XVIIIe siècle, se dresse sur la commune éponyme dans l'Aube, en région Grand Est, et bénéficie d'une protection totale au titre des monuments historiques. Il occupe la rive gauche de la Seine, à moins de sept kilomètres au sud-ouest de Nogent-sur-Seine. Le toponyme apparaît en 1369 ; une motte féodale, puis un vieux château entouré de douves, occupaient probablement l’emplacement du domaine actuel et protégeaient un gué sur la Seine. Ce vieux château appartint successivement aux seigneurs de Trainel, aux Raguier, aux d'Elbeyne et aux Bournonville. En 1710 la seigneurie passa par alliance à la famille de Noailles et le domaine fut érigé en comté en novembre 1712. La forteresse médiévale, en mauvais état et démodée, fut ensuite rasée et certains matériaux réutilisés pour la construction du château actuel.

Le nouveau château, édifié à partir de 1754 d’après les plans de l’architecte François-Nicolas Lancret, fut bâti pour les frères Terray ; l’abbé Joseph‑Marie Terray devint plus tard contrôleur général des finances. Conçue comme résidence de campagne et grand rendez-vous de chasse, la demeure a conservé sa façade principale quasiment intacte. Les communs furent démolis en 1813, tandis que le château, resté pratiquement intact après la Révolution, fut occupé en 1814 par des troupes cosaques qui utilisèrent certains parquets comme combustible.

Un vaste projet de restauration lancé vers 1910 comprit notamment la recréation des jardins à la française qui avaient disparu au XVIIIe siècle et la remise en valeur du parc ; une partie des bâtiments de la ferme fut rasée en 1920 et les intérieurs furent réaménagés jusqu’aux années 1960. Le château échappa aux destructions lors de la Première Guerre mondiale, mais fut occupé pendant la Seconde Guerre mondiale par l’armée allemande avant d’être repris par les forces américaines le 26 août 1944 ; aucun vol notable n’a été constaté, les objets de valeur ayant été dispersés puis récupérés localement. L’ensemble du domaine est classé monument historique depuis le 16 septembre 1946, les intérieurs des communs ayant été inscrits le 2 septembre 1943 ; sont protégés le château, les façades et couvertures de la chapelle, des petits pavillons sur la cour d’honneur et des communs, ainsi que la cour d’honneur, le saut-de-loup, la grille d’entrée en fer forgé et le parc avec ses terrasses et son canal. Ouvert au public depuis 1978, le site est géré par le Centre des monuments nationaux.

Les frères Terray furent les premiers habitants du nouveau château ; après la mort de Joseph‑Marie en 1778 et de son frère Pierre peu après, le domaine revint à Antoine Jean Terray. Antoine Jean, qui avait épousé Nicole Ferreney de Grosbois et eut quatre enfants, aménagea le parc à l’anglaise et fut député de la noblesse aux États généraux. Arrêté puis relâché, il fut de nouveau emprisonné avec son épouse et condamné à mort pour avoir organisé l’émigration de leurs enfants ; ils furent guillotinés le 29 avril 1794 et inhumés au cimetière de Picpus. Déclaré bien national en 1794, le château fut rendu en 1797, démeublé, au fils Claude Hippolyte Terray de Rozières, de retour en France ; celui‑ci occupa des fonctions administratives et fut officier de la Légion d’honneur. Claude Hippolyte mourut en 1849 et fut inhumé au cimetière de Picpus ; son fils Charles Louis Terray de Vindé hérita ensuite du domaine, qui passa à sa fille Denise à sa mort en 1866.

En 1910, le comte Charles Gérard de Rohan‑Chabot racheta le château à des cousins et entreprit son renouveau. À la mort du comte en 1964, la marquise de Maillé hérita du domaine ; elle poursuivit les travaux avec sa fille, et, après le décès de celle‑ci en 1970, légua le château à la Caisse nationale des Monuments historiques et des Sites avec un domaine de 1 080 hectares et une dotation. Elle prescrivit que le château ne soit pas habité mais simplement visité et conservé meublé afin que le visiteur ressente une présence ; elle décéda le 19 novembre 1972. La tempête du 26 décembre 1999 détruisit 70 % de la partie forestière du domaine.

Le château a servi de décor au film Valmont de Miloš Forman. Parmi les espaces accessibles figurent le vestibule, le grand salon, le petit salon dit Salon bleu, la salle à manger, la bibliothèque, la salle de billard, le grand escalier et plusieurs chambres, dont celle de la marquise.

Liens externes