Château de la Pannonie à Couzou dans le Lot

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de la Pannonie

  • La Pannonie
  • 46500 Couzou
Château de la Pannonie
Château de la Pannonie
Château de la Pannonie
Château de la Pannonie
Château de la Pannonie
Château de la Pannonie
Château de la Pannonie
Château de la Pannonie
Château de la Pannonie
Château de la Pannonie
Château de la Pannonie
Crédit photo : Julien Phlippoteau - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XVe siècle
Reconstruction après guerre
XVIe siècle
Ajout de tours canonnières
1725
Construction aile ouest
XVIIe siècle
Ailes perpendiculaires ajoutées
1765
Construction aile sud
1780
Acquisition de peintures
XVIIIe siècle
Aile ouest ajoutée
1868
Création parc paysager
1992
Classement monument historique
2012
Inscription parc et dépendance
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le chateau, y compris les terrasses, les murs de soutènement et le sol de la cour d'honneur (cad. AD 192) : classement par arrêté du 20 juillet 1992 - La dépendance : écurie, grange, serre et faisanderie (cad. AD 192), ainsi que le parc, avec ses bassins (cad. AD 193 à 195) : inscription par arrêté du 27 décembre 2012

Personnages clés

Jean Vidal de Lapize Accéda à de hautes charges au Parlement de Toulouse et favorisa le renouveau du domaine.
Marie-Antoinette de Puymisson Épouse de Jean Vidal de Lapize, mariée en 1713.
Pierre Vidal de Lapize Frère de Jean, impliqué dans la construction de l'aile ouest.
Antoine Vidal de Lapize Frère de Jean, impliqué dans la construction de l'aile ouest et conseiller pour les travaux du château.
Anne D'Arnis de Gigouzac Épouse d'Antoine Vidal de Lapize, marié en 1750.
Jacques Rigal Caulet Ami d'Antoine Vidal de Lapize, aurait fourni plans et modèles pour les travaux du château.
Marie Louis Charles Vidal de Lapize Dernier descendant mâle du nom, impliqué dans la création du parc paysager.
Marie Astérie de Sarret Épouse de Marie Louis Charles Vidal de Lapize, mariée en 1865.

Origine et histoire du Château de la Pannonie

Le château de la Pannonie, situé à Couzou dans le Lot, a d'abord été une grange monastique et un prieuré employé au défrichement et à la mise en valeur du causse de Gramat au Moyen Âge. Les bâtiments furent détruits au cours de la guerre de Cent Ans, puis remplacés par un repaire élevé par les nouveaux censitaires, qui ne semble pas avoir conservé de vestiges des constructions cisterciennes du XIIIe siècle. Aux XVIe siècle, les guerres de Religion entraînèrent l'ajout de tours canonnières et d'aménagements destinés aux couleuvrines, les murs étant percés de chambres de tir. Au XVIIe siècle, le château se composait du repaire médiéval et de deux ailes perpendiculaires, au nord et au sud. Au XVIIIe siècle, une aile ouest fut ajoutée perpendiculairement, tandis que l'aile nord fut détruite. L'intérieur conserve un salon décoré au XIXe siècle et du mobilier ayant appartenu au maréchal Soult. Au cours du premier quart du XVIIIe siècle, Jean Vidal de Lapize accéda à de hautes charges au Parlement de Toulouse ; marié en 1713 à Marie-Antoinette de Puymisson et devenu Garde des Sceaux, il favorisa sans doute le renouveau du domaine. Vers 1725, ses frères Pierre et Antoine firent construire l'aile ouest, en bordure du "padouan". Il est probable que, dès cette période, existaient un potager et un verger à usage nourricier, bien que l'existence d'un jardin d'agrément ne soit pas documentée. Antoine Vidal de Lapize (né en 1722), l'un des cinq enfants de Jean et d'Antoinette, épousa en 1750 Anne D'Arnis de Gigouzac, puis fit édifier en 1765 la majestueuse aile sud ; c'est peut-être à cette époque que l'aile nord fut supprimée. La nouvelle aile sud, en reliant les parties est et ouest, favorisa la mise en scène de la cour intérieure et l'organisation au midi d'un parterre régulier en quatre pièces carrées, visible sur le plan de 1825. D'après la tradition familiale, Antoine se serait fait conseiller pour ces travaux par son ami Jacques Rigal Caulet, qui aurait fourni plans et modèles. Si certains y ont vu un verger-potager, le goût du siècle et la présence de salons de style rocaille dans l'aile sud suggèrent plutôt de vastes pelouses accompagnées de plate-bandes destinées à l'agrément visuel. On ne sait pas si un parc arboré complétait alors l'ensemble ; une allée rectiligne biaise, d'orientation nord-ouest/sud-est, traverse toutefois le domaine depuis les parterres, et un verger était probablement implanté dans la combe sud-est, zone aux meilleures conditions de sol et d'exposition. Le petit-fils d'Antoine, Marie Louis Charles Vidal de Lapize, né le 3 mai 1838, fut le dernier descendant mâle du nom ; son mariage en 1865 avec Marie Astérie de Sarret entraîna, à partir de 1867, d'importants travaux et la création d'un grand parc paysager en 1868, sur l'emplacement des anciens jardins au sud du château. En l'absence de traces d'un paysagiste identifié, il est probable que le propriétaire ait lui-même conçu ce parc essentiellement arboré. Sa réalisation sur un causse aride nécessita la mise en place d'un système d'adduction d'eau, composé de canalisations en terre cuite depuis le plateau de la Méjancerie, pour alimenter trois pièces d'eau de forme ronde ou ovale, dont l'une dans la combe du verger. L'installation d'une serre adossée aux écuries témoigne de l'intérêt porté aux collections végétales et à leur mise en valeur. Ces aménagements inscrivent le parc dans la nouvelle conception horticole et paysagère apparue au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle. Le catalogue des plantations originelles fait défaut, mais la liste des essences actuelles réunie au dossier reste conforme aux recommandations de la fin du XIXe siècle. Le château est classé au titre des monuments historiques depuis le 20 juillet 1992 ; le parc et une dépendance sont inscrits depuis le 27 décembre 2012. En 1780, Antoine Vidal de Lapize fit venir au château un ensemble de peintures sur bois et sur toile provenant du château de Saint-Sulpice.

Liens externes