Origine et histoire du Château de la Pigeonnière
Le château de la Pigeonnière, situé sur la commune de Chailles dans le Loir-et-Cher, a été édifié en grande partie au début du XVIIe siècle. Très délabré après la Révolution, il a été restauré et agrandi à partir de 1858 sous la direction de Jules de la Morandière. Des vestiges de fortifications sont encore lisibles dans le tracé des fossés et dans la disposition de quatre tourelles, rondes et carrées, qui marquaient les angles d’un château fort antérieur. Le corps principal, de plan quadrangulaire, est flanqué de deux ailes latérales et, au nord, cantonné de tourelles carrées. Au sud, la cage d’escalier flanque le corps principal et deux tourelles circulaires y sont également visibles. Au nord, deux pavillons carrés surplombent la terrasse et conservent des traces de fortifications. Les ailes basses latérales étaient destinées à des usages domestiques et agricoles. À l’intérieur, le château possède une bibliothèque décorée par Chenu et Ulysse Besnard; les torchères en bois du garde-corps, représentant les quatre saisons, ont été exécutées par l’ébéniste Biberon. Le corps principal conserve trois cheminées en pierre du XVIIe siècle, repeintes au XIXe siècle par les mêmes artistes; seule la cheminée d’une chambre au premier étage a conservé ses peintures d’origine sur la hotte droite. Le château a appartenu à Eugène Huet de Froberville et à ses descendants au moins depuis les années 1840 et jusqu’aux années 1930. Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 20 avril 1989.