Château de La Rabatelière en Vendée

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de La Rabatelière

  • Le Château
  • 85250 La Rabatelière
Propriété privée

Période

XVIIe siècle, 4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures de l'ensemble du château et des communs encadrant la cour d'honneur ; le salon ovale du XVIIIe siècle ; le grand salon avec sa cheminée néo-renaissance fin XIXe siècle ; la salle à manger avec les éléments de retables du XVIIe siècle remployés ; le parc paysager ; la cour d'honneur ; les douves et le pont les enjambant (cad. B 285 à 292, 295, 296, 306, 308, 714, 843, 844, 846, 999) : inscription par arrêté du 30 octobre 2001

Origine et histoire du Château de La Rabatelière

Le château, initialement manoir probablement construit au Moyen Âge, a connu de nombreuses évolutions au fil des siècles. La seigneurie porte le nom de la famille Rabasteau, originaire du Bas-Poitou ; l’un de ses membres fut président du Parlement de Paris sous Charles VII et reçut Jeanne d’Arc à Poitiers en 1429. Dès 1226, la propriété passa aux religieux hospitaliers de l’ordre canonial régulier du Saint‑Sépulcre et fut rattachée à la commanderie de l’Aunay. Le prieur de cette commanderie, Louis de Lorraine, la donna ensuite à Pierre Bruneau en récompense de ses combats contre les Sarrasins. Les Bruneau firent de la Rabatelière une importante seigneurie ; le chartrier est surtout connu par Jean Bruneau en 1392, qui mourut lors d’une querelle avec Pierre Vau, un pauvre homme de labour voisin. La famille s’illustra aussi par le mariage de Jacques Bruneau en 1503 avec Jacquette Moreau, dame de la Jaunière et riche héritière, ce qui permit d’agrandir le domaine. En 1632 la seigneurie fut érigée en baronnie, puis elle devint vicomté en 1642 ; François Bruneau, qui épousa Charlotte de Pompadour le 7 janvier 1644, mourut le 3 août 1645 à Nordlingen comme maréchal de camp du duc d’Enghien, marquant l’extinction de la famille Bruneau. La Rabatelière fut vendue en 1720 à la famille nantaise des Montaudouin. À la Révolution, René de Montaudouin, qui refusa d’émigrer, vit la propriété saccagée par les colonnes infernales ; les héritiers la cédèrent en 1828 à Charles Henry de La Poëze. Le domaine fut restauré par son fils Olivier de La Poëze, chambellan de l’empereur Napoléon III. Le château fut remanié dans les années 1830 après son acquisition par la famille de La Poëze, qui créa un parc paysager, et fut ensuite habité par Yves Gabriel de La Poëze et son épouse Margueritte Legoux. L’édifice a subi d’autres transformations : des aménagements aux XVIIe et XIXe siècles, un salon ovale décoré de gypseries daté de 1780, et une profonde restauration menée de 1891 à 1900 par l’architecte Félix Libaudière. Inscrit aux Monuments historiques le 30 octobre 2001, le château constitue un ensemble remarquable par ses façades, ses toitures, les communs encadrant la cour d’honneur, le grand salon avec sa cheminée néogothique, ainsi que par les douves et le pont qui les enjambe. Les descendants, la restauration du château remontant à plus de 150 ans, ont finalement décidé de vendre le domaine au début du XXIe siècle.

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