Période
2e quart XIXe siècle, 4e quart XIXe siècle
Patrimoine classé
Le château, à savoir le logis pour ses façades et toitures, ses terrasses attenantes avec leurs perrons et escaliers, son salon lambrissé situé à droite de l'entrée, son grand hall de réception sur deux niveaux situé à l'arrière ; les dépendances situées au nord pour leurs façades et toitures et leur cour ; les dépendances situées au sud pour leurs façades et toitures ; les anciens chenils pour leurs façades et toitures et leur enclos ; l'avenue ouest conduisant ua château ; la cour d'entrée avec son bassin circulaire, ses allées et ses murs ; la parcelle située au nord et à l'est du logis, avec sa glacière ; les parcelles formant terrasse au sud du logis, avec leurs murs ; la chapelle pour ses façades et toitures (cad. B 1210, 1211, 1213, 1214, 1218, 1219, 1124, 1482 ; ZH 26 à 28, 36p ; ZI 169) : inscription par arrêté du 27 octobre 2014
Origine et histoire du Château de La Roche Giffard
Le château de La Roche-Giffard, parfois appelé La Roche-Giffart, se situe à Saint-Sulpice-des-Landes, à l'extrême sud d'Ille-et-Vilaine, à l'est du bourg, à l'orée ouest de la forêt de Teillay et dans un méandre de l'Aron qui marque la limite avec la Loire-Atlantique, entre les régions Bretagne et Pays de la Loire. Édifié sur l'emplacement d'un ancien château fort, l'actuel édifice a été réalisé en deux campagnes : un premier corps de style néo‑XVIIe siècle, puis une construction ajoutée à l'arrière entre 1876 et 1880. De plan en H, il se compose d'un corps central rectangulaire encadré de deux ailes qui forment quatre pavillons en saillie sur les façades principales. À l'intérieur, trois pièces particulières retiennent l'attention : un salon entièrement lambrissé dans l'aile sud, un vaste et spectaculaire hall de réception surmonté d'une galerie carrée ornée de peintures murales, et à l'étage une grande chambre dont les murs et le plafond sont entièrement capitonnés de soie. La seigneurie de La Roche-Giffard a appartenu successivement aux familles Giffart (XIIIe siècle), de La Lande (1301) et de La Chapelle (1427). En 1685, les terres de La Roche-Giffart et de Fougeray sont acquises par Catherine de Rougé, et le domaine passe ensuite à la famille de Kerhoënt de Kergournadec'h puis au marquis de Coëtenfao. Au milieu du XVIIIe siècle, Charles Jean Locquet de Grandville, négociant et armateur à Saint-Malo, achète Fougeray et La Roche-Giffard et fait reconstruire le château de Grand-Fougeray. Le prince de Condé, seigneur de Châteaubriant, retire féodalement la seigneurie de La Roche et la cède pour 72 000 livres à Guy de Lavau, fermier général et maître des forges de la Hunaudière, et à son épouse Marie-Anne Baugin. Reconstruit au XIXe siècle, le château a fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques le 27 octobre 2014.
