Château de la Roche-Guyon à La Roche-Guyon dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Musée Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de la Roche-Guyon

  • 1 Rue de l'Audience
  • 95780 La Roche-Guyon
Château de la Roche-Guyon
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Château de la Roche-Guyon
Crédit photo : Photo JH Mora Spedona - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
Fin du XIe siècle
Construction troglodytique
XIIe et XIIIe siècles
Fortification et expansion
Fin du XVe siècle
Passage à la maison de Silly
XVIIe et XVIIIe siècles
Transformation en résidence
1862
Classement des ruines
1944
Bombardement allié
1994
Ouverture au public
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Ruines du vieux château (donjon) : classement par liste de 1862 - Le château, la cour d'honneur avec les grandes écuries et la grille d'entrée, la cour des communs, les communs, le potager compris entre la route et la Seine et le parc attenant au château et au vieux donjon : classement par arrêté du 6 janvier 1943

Personnages clés

Suger A décrit le château comme une construction troglodytique difficile d'accès.
Alexandre de La Rochefoucauld A aménagé la cour basse et fait édifier des écuries et un observatoire au XVIIIe siècle.
La duchesse d'Enville A enrichi le château, tenu un salon intellectuel et installé un théâtre troglodytique.
Maréchal Rommel A installé son quartier général au château pendant la Seconde Guerre mondiale.

Origine et histoire du Château de la Roche-Guyon

Le château de La Roche-Guyon, perché sur la rive droite de la Seine, associe un ancien château fort troglodytique dominé par un donjon et des aménagements plus récents au pied du coteau, dont un jardin et un potager à la française. Propriété de la maison de La Rochefoucauld et classé au titre des monuments historiques, il est aujourd'hui géré par un établissement public de coopération culturelle réunissant le département, la commune, le syndicat mixte du parc naturel régional et l'État. Le plateau du Vexin est occupé depuis la Préhistoire puis par des villæ à l'Antiquité; la présence d'une occupation ancienne sur le site a été envisagée, la légende locale associe la falaise à un sanctuaire pour les premiers chrétiens et une petite nécropole mérovingienne atteste une occupation au haut Moyen Âge. Après le traité de Saint‑Clair‑sur‑Epte, le site entre Epte et Seine acquiert une importance stratégique et un premier ouvrage troglodytique est édifié à la fin du XIe siècle; Suger le décrit comme une construction creusée dans la roche et difficile d'accès. Aux XIIe et XIIIe siècles, la famille de La Roche tire de ses privilèges — notamment le péage sur la Seine et des droits de chasse — des revenus importants et assume des obligations comme l'entretien des berges et l'organisation du halage; ces prérogatives motivent la construction d'un château haut fortifié avec un donjon cylindrique et des défenses concentriques, relié par un escalier taillé dans la falaise à la partie troglodytique. On attribue au même siècle la construction d'un « château d'en bas » qui remplace peu à peu l'ouvrage primitif et, avec le développement d'un village au bord de la Seine, la place forte se double d'une résidence permanente. Durant la guerre de Cent Ans, après une résistance notable, le château est occupé par les Anglais pendant plusieurs décennies avant de revenir à la famille La Roche. Par mariage, le domaine passe à la maison de Silly à la fin du XVe siècle; durant la Renaissance il perd progressivement sa fonction défensive et s'affirme comme résidence seigneuriale accueillant chasses royales et personnages illustres, tandis que le fief s'étend et que se renforcent les droits de justice et de péage. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, par successions et alliances, La Roche‑Guyon entre dans la maison de La Rochefoucauld; les ducs entreprennent des agrandissements et des embellissements, transformant l'ancienne place forte en demeure d'apparat. Au XVIIIe siècle, Alexandre de La Rochefoucauld aménage la cour basse, ouvre une entrée monumentale, fait édifier des écuries et un petit observatoire; la duchesse d'Enville enrichit le château, tient un salon intellectuel, conduit des expérimentations agricoles sur ses terres et rassemble une importante bibliothèque et des collections. Elle installe aussi une salle de théâtre troglodytique, luxueusement équipée, permettant des représentations avec machineries et décors. Pendant la Révolution, le donjon est partiellement arasé par décision locale pour prévenir toute utilisation militaire et ses pierres sont réemployées dans le village; la duchesse est emprisonnée puis libérée, son fils est assassiné, et elle meurt à la fin du siècle. Les XIXe et XXe siècles connaissent des successions complexes entre branches familiales, le retour régulier des La Rochefoucauld, des séjours d'hôtes illustres et, en 1862, le classement des ruines du vieux château à l'inventaire des monuments historiques. Au XXe siècle, après une dispersion partielle du mobilier, le château est classé par arrêté et, durant la Seconde Guerre mondiale, il devient le quartier général du maréchal Rommel qui y installe son état‑major, fait aménager des boves pour munitions et met en place des protections. Les événements de 1944 entraînent blessures de chefs militaires, changements de commandement, l'évacuation du village et, après le départ des Allemands, un bombardement allié qui endommage gravement le château et les communs. Des travaux de restauration sont entrepris dès 1946 pour remettre hors d'eau et réparer les parties touchées, avec des campagnes successives portant sur la tour, la chapelle, les intérieurs et les écuries. À la mort de Marie‑Louise Lerche dans les années 1980, la succession provoque la dispersion aux enchères d'une grande partie du mobilier et de la bibliothèque; le domaine demeure propriété familiale mais est confié par bail emphytéotique au conseil général du Val‑d'Oise. Ouvert au public en 1994, le château a progressivement retrouvé une vie culturelle grâce à expositions, festivals, tournages et restaurations; une politique de reconstitution du mobilier a permis le retour de pièces importantes, dont la suite d'Esther des Gobelins. Le potager historique a été reconstitué et rouvert au public après des campagnes de rénovation. Le théâtre troglodytique, témoin rare de spectacle privé du XVIIIe siècle mais en mauvais état, fait l'objet d'une campagne de restauration soutenue par des fonds publics et des fondations afin d'en permettre l'accès et la programmation. Aujourd'hui, le château conjugue sa physionomie médiévale troglodytique et ses aménagements modernes, témoignant de plusieurs siècles d'histoire militaire, domestique, scientifique et artistique.

Liens externes