Château de la Rochebeaucourt à Édon en Charente

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de la Rochebeaucourt

  • Le Château
  • 16320 Edon
Château de la Rochebeaucourt
Château de la Rochebeaucourt
Château de la Rochebeaucourt
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Château de la Rochebeaucourt
Château de la Rochebeaucourt
Château de la Rochebeaucourt
Château de la Rochebeaucourt
Crédit photo : Jack ma - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Ensemble des vestiges bâtis (soubassement, édicule, orangerie, arc de triomphe, canaux, clôture, ...) et non bâtis (parc, jardin, allée et bois) (cad. AE 30, 31 ; F 111 à 118) : inscription par arrêté du 21 mai 1990

Origine et histoire du Château de la Rochebeaucourt

Le château de la Rochebeaucourt se situe sur les communes de Combiers et d'Édon, à la limite entre la Charente et la Dordogne, en face de La Rochebeaucourt‑et‑Argentine. Le site est évoqué dès le XIIIe siècle, et les sources signalent qu'une grosse tour carrée existait dès le IXe siècle ; au total quatre constructions se sont succédé, dont deux châteaux édifiés aux XVIe et XIXe siècles. Les deux derniers ensembles étaient adossés à un promontoire rocheux dominant la rive droite de la Nizonne et le confluent d'un petit ruisseau appelé la Manore. Un second château, construit par la famille La Rochebeaucourt, complétait le dispositif défensif de part et d'autre de l'ancienne route féodale entre Angoulême et Périgueux. Pendant la guerre de Cent Ans le site connut des épisodes de siège et de reddition, puis au XVe siècle des fenêtres à meneaux y furent percées. Au XVIe siècle François de La Rochebeaucourt fit raser la grosse tour, aménager des terrasses et édifier une orangerie ; le roi Charles IX y a séjourné, selon les témoignages. Sous la Restauration et le Second Empire le château fut repris et transformé, puis reconstruit dans un style Renaissance par l’architecte Pierre‑Charles Dusillion au milieu du XIXe siècle pour la famille de Galard de Béarn, qui en resta propriétaire jusqu'en 1892. Les descriptions anciennes signalent un logis flanqué de tours crénelées, des donjons, une chapelle, de nombreuses pièces et un grand escalier, tandis que des éléments sculptés de la fin du XVIe siècle subsistaient dans certaines salles. Réquisitionnée durant la Seconde Guerre mondiale, la demeure fut incendiée ; les sources donnent des versions différentes des circonstances et de la date de l'incendie. Aujourd'hui il ne reste du château que les monumentaux soubassements, disposés en plan en L, et quelques vestiges des jardins avec l'orangerie. Les soubassements comportent des arcatures fermées et l'accès s'effectue par une cour entourée de grilles au nord et à l'est ; un passage relie ces fondations à des pièces ornées de sculptures tardives du XVIe siècle. L'orangerie est bordée d'anciennes fontaines, de canalisations à dégueuloirs et d'un bassin. Le parc de neuf hectares, de style anglais et d'époque Restauration, est traversé par un grand canal qui alimentait pompes et générateur électrique et bordé d'une falaise percée de grottes, avec des sentiers de promenade ; entre la Nizonne et le canal se trouvent d'anciens bassins de pisciculture. L'Allée Verte, plantée en 1826 de platanes alternant avec des peupliers d'Italie, comporte un arc de triomphe néoclassique élevé en 1840 par Alexandre Léon Luce de Béarn en mémoire de son épouse Pauline de Tourzel, et orné d'inscriptions la célébrant. En 2021 le parc a été donné à la commune de Combiers, qui prévoit de l'aménager pour une ouverture au public.

Liens externes