Château de la Rongère en Mayenne

Château de la Rongère

  • 53200 La Roche-Neuville
Château de la Rongère
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Château de la Rongère
Propriété d'une société privée

Période

XVIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château (cad. A 3) : inscription par arrêté du 16 mai 1991 ; Parc de la Rongère avec la grande allée, tous les éléments bâtis d'accompagnement comme les pavillons et fabriques, les aménagements hydrauliques ainsi que les douves sèches (également sur commune de Houssay) (cad. A 1 à 17, 22) : classement par arrêté du 10 octobre 1991

Origine et histoire

Le château de la Rongère se situe à Saint‑Sulpice, à un kilomètre du bourg, sur un ruisseau affluent de la Mayenne long d'environ 1 000 mètres. Les appellations anciennes relient le lieu à H. de Rongeria (1239), au Hebergement de la Rongère (1414) et à la haute justice, fief et seigneurie de la Rongère (1778), la propriété étant également désignée simplement comme « La Rongère » avec son château et une allée plantée vers le bourg. Fief mouvant de Château‑Gontier, la seigneurie était tenue sous la charge de quarante jours de garde, avec l’obligation que ceux qui gardaient la Rongère accomplissent aussi huit jours et huit nuits de garde à Château‑Gontier ; la féodalité avait été transmise en 1239 par le seigneur de Laval à Jacques de Château‑Gontier, époux d’Avoise de Laval, et le droit de haute justice fut reconnu en 1404 et 1431. L’hébergement du XVe siècle fut remplacé entre 1545 et 1571 par un château ; il reçut la visite du duc de Rohan qui, selon une lettre citée, y entra sans résistance et en ressortit sans commettre d’acte d’hostilité. L’inventaire de 1675 décrit de riches décors d’intérieur : tapisseries de Flandre et de Bergame, tapisseries des Gobelins, cuir doré d’Anvers, grands tableaux et une importante argenterie. Le château actuel date du XVIIIe siècle ; il offre une situation remarquable avec terrasses et jardins donnant sur la Mayenne, de belles avenues, un parc et des pelouses ponctuées de bosquets et d’arbres, et une architecture sobre mais de bon goût selon l’abbé Angot ; une galerie de portraits conserve plusieurs tableaux de la famille de Froulay. Pendant la Révolution et l’Empire, Jean Bézier habita d’abord le moulin de la Rongère en 1797 puis le château en 1800, où il fut accueilli par la marquise Henriette‑Françoise de Montecler, dame de la Rongère ; décoré chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint‑Louis en 1814 par le comte d’Artois, il fut admis à la table de la marquise après sa nomination de colonel de la Légion de l’Armée royale du Maine. Les façades et les toitures du château sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le 16 mai 1991 et le parc a été classé le 10 octobre 1991. Le passage de la Rongère était un point de traversée fréquenté de la Mayenne, avec un bac et un port où s’arrêtaient des bateaux ; la procession paroissiale traversa la rivière en chaland en 1669 et un secours de 700# fut accordé en 1774 pour la construction du chemin reliant le bac au bateau. Les bateaux qui s’arrêtaient payaient péage, mais les transitants furent exemptés, sous François Ier, des prétentions du sire de la Rongère ; un moulin à vent est attesté à la Petite‑Rongère en 1355 et l’un des moulins de la chaussée fut vendu en 1460 contre une rente de seigle. Un poste républicain établi à la chaussée de la Rongère fut attaqué dans la nuit du 18 au 19 mai 1794 par des Chouans, qui y tuèrent deux hommes et en blessèrent un troisième. La chapelle, dédiée à saint Jacques et dotée en 1365 à charge de trois messes, eut pour chapelains plusieurs membres de la famille de Quatrebarbes, ainsi que plus tard François de la Lande et Joseph‑François de Monteclerc ; on demanda sa conservation en l’an XIII. La seigneurie porta successivement les noms et les titres de plusieurs familles : Hamelin de la Rongère est cité vers 1090, la féodalité fut donnée en 1239 à Jacques de Château‑Gontier, et la maison de Quatrebarbes, qui acquit la terre en 1293, compte de nombreux seigneurs et officiers signalés jusqu’au XVIIe siècle. Par le mariage, la terre passa ensuite aux Menon de Turbilly, François Henri de Menon obtenant en 1705 le château, les bois, l’étang et la seigneurie de paroisse ; Joseph‑François, marquis de Montecler, épousa en 1716 Jeanne Hyacinthe de Menon de Turbilly et la Rongère devint la résidence habituelle des marquis de Montecler. La famille Montecler traversa la période révolutionnaire : René‑Georges‑Marie de Montecler émigre en 1791, son épouse fut emprisonnée sous la Terreur puis mourut en 1805, et la terre finit par revenir aux Chavagnac lorsque les deux sœurs de Montecler, Henriette‑Françoise et Agathe‑Françoise, épousèrent respectivement le marquis Henri‑Frédéric et le comte Louis‑Vigile de Chavagnac. Les sources principales sont notamment le Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne d’Angot et Gaugain, ainsi que des archives et études locales citées dans les inventaires et bibliographies.

Liens externes