Origine et histoire du Château de la Sayette
Le château de La Sayette est situé à Vasles, dans les Deux-Sèvres. Il est connu depuis 1123 et appartient à la famille de La Sayette depuis le XIIIe siècle, la filiation prouvée de la famille n'étant assurée que jusqu'à environ 1380. Probablement fortifié au XIIIe siècle, il a été investi par les Anglais puis assiégé par les Huguenots. Vendu comme bien national pendant la Révolution, il a été racheté vers 1793 par la belle-fille de l'ancien propriétaire émigré en Grande-Bretagne. Un descendant remania l'édifice en faisant abattre les deux corps de communs qui fermaient la cour. Au XIXe siècle, les travaux furent confiés à l'architecte Boyer, qui éleva une chapelle néo-gothique entre 1856 et 1882.
Entouré d'un parc fermé par des grilles du XVIIIe siècle, le château présente un corps central à deux niveaux sous lucarnes, flanqué de part et d'autre de deux pavillons du XIXe siècle couverts d'une toiture à quatre pans. Sur l'élévation postérieure se dressent deux tours en demi hors-œuvre coiffées de poivrières. Le corps le plus ancien comprend un logis du XVe siècle encadré de deux tours. À l'intérieur, deux salons ont conservé leurs boiseries du XVIIIe siècle et plusieurs chambres à l'étage conservent des aménagements d'époque.
La chapelle s'organise autour d'un module carré central entouré de quatre chapelles rectangulaires et abrite onze vitraux réalisés en 1856 et 1882 par Lobin de Tours puis Fournier. Le parc et les jardins, créés à la Renaissance et fixés au XVIIe siècle, sont composés de quatre clos et comprennent un jardin à la française avec parterres classiques et un boulingrin. L'ensemble comporte une charmille de plus d'un hectare, un jardin utile avec des arbres en espaliers et un parc planté d'arbres remarquables et d'essences rares, ainsi que des éléments paysagers tels qu'un puits, des cadrans solaires, un abreuvoir-pédiluve et un potager.
Le logis, la chapelle, les communs, l'abreuvoir, les murs de clôture et le parc ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 23 juillet 2004. Les visites se font uniquement sur rendez‑vous.
