Château de la Seilleraye à Carquefou en Loire-Atlantique

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de la Seilleraye

  • La Seilleraye
  • 44470 Carquefou
Château de la Seilleraye
Château de la Seilleraye
Château de la Seilleraye
Château de la Seilleraye
Château de la Seilleraye
Château de la Seilleraye
Crédit photo : Remy TENEN - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété d'un établissement public régional

Période

2e moitié XVIIe siècle, milieu XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Château avec ses communs, le portail et la grille (cad. D 339, 1234) : classement par arrêté du 30 décembre 1994 ; Parc du château, avec ses fabriques (délimité sur la plan annexé à l'arrêté, cad. D 304, 338 à 341, 346 à 348, 438, 680, 679, 1129, 1130, 1230, 1231, 1233) : inscription par arrêté du 30 décembre 1994

Origine et histoire du Château de la Seilleraye

Le château de la Seilleraye est un édifice du XVIIe siècle situé sur la commune de Carquefou, en Loire-Atlantique. Il a été reconstruit en 1671 sur les plans de l’architecte parisien Delahaye pour Guillaume d'Harouys de La Seilleraye (1611-1699), trésorier des États de Bretagne. Guillaume d'Harouys mourut sans postérité après avoir été emprisonné à la Bastille ; le domaine passa alors à la descendance de sa tante Louise, épouse de Jean‑Baptiste de Becdelièvre. Madame de Sévigné mentionne le château dans une lettre datée du 24 septembre 1675 en évoquant les difficultés rencontrées pendant sa construction. Le marquis de Becdelièvre acheva les travaux après 1730. Le parc fut redessiné vers 1816 par Berthault. À l’intérieur, des lambris du XVIIIe siècle ont recouvert d’importantes peintures ornementales du XVIIe siècle, ces décors peints ayant été redécouverts dans les années 1990 et venant compléter les décors figuratifs déjà connus dans la chapelle et le vestibule ; la chapelle comporte un vitrail daté de 1833. Avant la Révolution, la seigneurie appartenait à la famille Harouys, qui donna plusieurs maires à Nantes. Par mariage en 1828, le domaine passa dans la famille de Courtarvel ; la lignée se poursuivit ensuite au sein des familles de Solages et de Cassin de Kainlis, cette dernière reliée à un maire de Carquefou (1899-1928). Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château fut acheté par André Jallais puis occupé par les Allemands ; après la guerre, il fut exproprié en vue de la création d’un hôpital, projet que le CHU de Nantes n’a finalement pas réalisé en raison de la durée de la procédure. Le château a ensuite été utilisé comme maison de cure dépendant du CHU. Classé au titre des monuments historiques le 30 décembre 1994, le château avec ses communs, son portail et sa grille est protégé ; le parc, avec ses fabriques, a été inscrit à la même date. Une réhabilitation récente a permis d’aménager vingt‑cinq appartements privés dans le corps de logis, tandis que vingt‑trois maisons doivent prendre place dans les dépendances. Le château a par ailleurs été représenté par Félix Benoist.

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