Château de la Sône à La Sône dans l'Isère

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de la Sône

  • Le Château 
  • 38840 La Sône
Château de la Sône
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Château de la Sône
Château de la Sône
Crédit photo : Château de la Sône - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIVe siècle, 1er quart XVIIe siècle, 4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château;chapelle (cad. A 317):inscription par arrêté du 6 novembre 1968. Parc (cad. A 464, 466, 316, 317, 319 à 322, 367;D 181, 183, 277, 278):inscription par arrêté du 30 juin 1995, modifiée par arrêté du 16 décembre 2016

Origine et histoire du Château de la Sône

Le château de la Sône est un ancien château fort situé sur la commune de La Sône (Isère, Auvergne-Rhône-Alpes), dressé sur un piton rocheux dominant la rive droite de l'Isère, l'ancien chemin de halage et le pont. Il date principalement des XIVe et du début du XVIIe siècle et a fait l'objet d'une restauration ainsi que d'aménagements du parc à la fin du XIXe siècle (1890). Les façades et toitures du château ainsi que la chapelle ont été inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 6 novembre 1968, et le parc par arrêté du 30 juin 1995. Le site occupe l'emplacement d'un oppidum gaulois, puis d'une maison forte mentionnée en 1210 dans des lettres patentes de l'empereur Othon IV confirmant les droits de l'abbaye de Montmajour. Au début du XIVe siècle, Ardanchon de la Reffrairie agrandit l'édifice et renforce ses défenses en faisant hommage au dauphin Humbert. En 1448, le futur roi Louis XI séjourne à la Reffrairie avant une chasse dans la forêt voisine. La maison forte subit d'importants dommages au XVIe siècle lors des guerres de Religion et fit l'objet d'un siège conduit par Lesdiguières. En 1603, la propriété revient à Félicien de Boffin, avocat général au Parlement de Grenoble ; il entreprend des réparations, des remaniements et des embellissements, reconstruit la tour ouest et donne au corps de logis sa physionomie actuelle. La famille Boffin conserve la seigneurie pendant près de deux siècles. En 1820, le château échoit aux Jubié, fabricants de soieries à l'origine des Manufactures Royales de la Sône, inspectées par Vaucanson, dont certaines machines auraient été expérimentées au château ; la vente est toutefois annulée le 3 décembre 1848 pour raisons financières. Divers propriétaires se succèdent ensuite, dont le baron de Jarente (1875), le docteur Collignon (1890), Thomas Huss (1931) et la famille Morel (1952). Françoise Sagan, proche de la famille Morel, a séjourné au château et s'en est inspirée pour son ouvrage "Château en Suède"; Madame Morel était d'origine suédoise. Charles et Viola Morel, qui habitaient le château depuis 1939 et l'ont occupé en permanence de 1952 à 1975, ont réalisé sans subvention d'importants travaux d'aménagement (toitures, électricité, sanitaires, jardins) et enrichi les intérieurs par des meubles anciens et des toiles. Sous leur direction, la demeure a connu une période active, entourée de jardins d'agrément, d'un parc planté d'essences rares et d'un vaste potager. Après le décès de Madame Morel, la propriété est vendue en 1976 à M. Pons, qui entreprend des restaurations, notamment les toitures en tuiles vernissées. Le château est ensuite vendu en février 2017 ; le bâtiment principal nécessitait la reprise urgente de sa toiture. Depuis cette date, Clothilde Vermont consacre son activité à la restauration du château et de son parc, à la remise en état des réseaux et à l'aménagement intérieur ; la maison du gardien, les grands salons, la cuisine et de nombreuses pièces ont été restaurés et les travaux se poursuivent. Le parc, très endommagé par la tempête de neige de 2019, a retrouvé de l'allure, l'ensemble des travaux ayant été menés sans aide locale, régionale ou des Monuments historiques. Sur le plan architectural, le plus ancien élément est la haute tour couronnée de mâchicoulis sur consoles, datée de la seconde moitié du XIVe siècle ; le grand corps de logis sur terrasse appartient au XVIe siècle et a été rénové à la fin du XIXe siècle. La chapelle conserve des peintures murales du XVIIe siècle. Le parc, attribué à Félicien de Boffin et daté du XVIIe siècle, couvre environ quatre hectares : une rocaille face au pont précède une allée de platanes bordant une pelouse dotée d'un bassin circulaire de style Louis XIV et d'un belvédère qui domine l'Isère et le village. Le fond du parc abrite des arbres centenaires — tulipiers de Virginie, Ginkgo biloba, ifs, séquoias, hêtres pourpres, cèdres et sophora — et un sentier ramène au château à travers des plantations plus récentes comme des noisetiers pourpres, des savonniers, des pommiers d'ornement et des liquidambars. Le parc est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Le château n'est pas ouvert au public pour des visites historiques.

Liens externes