Château de la Sorinière à Chemillé en Maine-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de la Sorinière

  • Château de la Sorinière
  • 49120 Chemillé-en-Anjou
Château de la Sorinière
Château de la Sorinière
Crédit photo : Selbymay - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1600
1700
1800
1900
2000
1246
Première mention du domaine
XVIe siècle
Construction de la chapelle
1794
Incendie de la collégiale
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Chapelle : classement par arrêté du 16 février 1921

Personnages clés

Marie de Pierres Première dame mentionnée de la Sorinière, épouse de François de Brie.
René d'Escoublant Propriétaire de la terre de la Sorinière par transmission maternelle.
François du Verdier de La Sorinière Époux de Marie d'Escoublant, apportant la terre à la famille du Verdier.
Claude François du Verdier de La Sorinière Président de l'Académie d'Angers.
Rosalie du Verdier Bénédictine au Calvaire d'Angers, guillotinée en 1794.
Marie de la Dive Belle-fille veuve d'Henri-François-Esprit-Sophie du Verdier, guillotinée en 1794.
Catherine du Verdier Fille du Verdier, fusillée au Champ-des-Martyrs d'Avrillé en 1794.
Marie-Louise du Verdier Fille du Verdier, fusillée au Champ-des-Martyrs d'Avrillé en 1794.
Henri du Verdier Lié à la fratrie du Verdier, guillotiné à Saumur en 1793.
Louis Pierre Duverdier de la Sorinière Seul frère survivant de la génération troublée, émigré et à l'origine des branches contemporaines de la famille.

Origine et histoire du Château de la Sorinière

Le château de la Sorinière, situé à Chemillé-en-Anjou (Maine-et-Loire), se trouve à environ 2,1 km à l'est de Chemillé. Le site conserve des vestiges marquants : une haute tour, des douves, un pont-levis avec herse médiévale et, à proximité, les ruines de la collégiale Saint-Léonard incendiée en 1794. La chapelle du château, construite au XVIe siècle par la famille du Verdier, est classée au titre des monuments historiques depuis 1921 pour ses peintures murales. À l’intérieur, des peintures à la détrempe représentent notamment la Nativité, l’Adoration des Mages et saint Christophe, œuvres parmi les plus remarquables de la région pour le XVIe siècle. Le domaine est connu dès 1246 sous le nom de « terra de la Sorinère ». Vers 1450, Marie de Pierres, épouse de François de Brie, est la première dame mentionnée de la Sorinière; quatre générations plus tard, la terre passe à René d'Escoublant (1598-1634) par transmission maternelle, puis, en 1669, Marie d'Escoublant apporte la terre à François du Verdier de La Sorinière. Claude François du Verdier de La Sorinière (1701-1784) fut plus tard président de l'Académie d'Angers. La famille du Verdier et ses métayers furent durement frappés pendant la Révolution : la colonne infernale de Crouzat mit le feu à plusieurs bourgs et châteaux autour de la Sorinière et commettra des massacres à la métairie attenante. Cinq enfants en bas âge et leurs deux mères, Jeanne et Marie Dailleux, furent massacrés; le grand-père paternel François Rochard (69 ans) trouva aussi la mort et le jeune Jean-Louis Rochard, âgé de cinq ans, fut gravement blessé mais survécut. Plusieurs membres de la famille du Verdier furent arrêtés et exécutés en 1794 : Rosalie du Verdier, bénédictine au Calvaire d'Angers, et Marie de la Dive, belle‑fille veuve d'Henri‑François‑Esprit‑Sophie du Verdier, furent arrêtées le 19 janvier 1794 et guillotinées à Angers les 26 et 27 janvier 1794; les filles Catherine et Marie‑Louise du Verdier, arrêtées au Longeron avec leur mère, furent fusillées au Champ‑des‑Martyrs d'Avrillé le 10 février 1794. Henri du Verdier (1767-1793), lié à cette fratrie, fut guillotiné à Saumur le 25 octobre 1793 et est présenté comme l'un des vainqueurs de la bataille du Pont Barré. Seul frère survivant de la génération troublée, Louis Pierre Duverdier de la Sorinière (1757-1841), avait émigré et est à l'origine des branches contemporaines de la famille. Dans l'église Saint-Pierre de Chemillé, des scènes peintes dans la nef gauche commémorent l'arrestation et l'exécution des dames de la Sorinière en 1794.

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