Origine et histoire du Château de la Souche
Le château de la Souche, ancienne tour forte du XVe siècle, se dresse sur la commune de Doyet dans l'Allier. Il forme un système fortifié complexe composé d'une enceinte extérieure flanquée de tours qui ceint une basse-cour entourée de dépendances — grange, fournil, pressoir, chapelle, moulin — et d'une mare pavée circulaire utilisée comme réserve d'eau au Moyen Âge. L'enceinte comportait à l'origine une entrée pourvue d'un pont-levis. Le château-donjon est défendu par une première enceinte plus réduite, flanquée de quatre tours circulaires et bordée d'une braie, ainsi que par des douves jadis franchies par un pont-levis aujourd'hui remplacé par un ouvrage maçonné. En façade, une tourelle carrée en saillie abrite un escalier en vis et dépasse en guette, tandis que des meurtrières tournantes sur pivot protègent le pont d'accès. La porte d'entrée est renforcée par une grille extérieure en fer forgé, pivotante sur gonds, pièce du XVe siècle. Le flanquement vertical s'effectue par des mâchicoulis reposant sur des consoles à ressauts en quart-de-rond et dotés de linteaux trilobés. La tour se présente aujourd'hui sous la forme d'un donjon rectangulaire couronné de mâchicoulis et couvert d'un toit en pavillon. À l'intérieur, le château offre deux grandes salles par niveau, revêtues de tommettes et de plafonds à la française, plusieurs comportant de belles cheminées monumentales en pierre. La salle d'armes du rez-de-chaussée est ornée d'une frise peinte polychrome représentant des scènes de chasse de manière chronologique, décor représentatif de la vie quotidienne dans un château au XVe siècle et enrichi de rinceaux. Dans l'embrasure d'une fenêtre de cette pièce figurent des armes dessinées en 1720 à l'occasion du mariage d'Isabelle de La Souche avec Gilbert de Courteix. Le château est cité dès 1359. L'ensemble — décor intérieur de la grande salle du rez-de-chaussée, les douves, le canal fortifié, l'enceinte extérieure et la basse-cour avec sa mare, à l'exception des bâtiments des communs — fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 30 septembre 1991.
