Période
4e quart XIXe siècle
Patrimoine classé
La totalité du château et du parc (grille d'entrée côté route nationale, clôture et tourelle nord, maison du gardien, maison du jardinier à l'exception des pavillons modernes) (cad. AD 58, 60, 61, 63, 65, 67, 69, 126, 130) : inscription par arrêté du 27 juillet 2006
Origine et histoire du Château de la Tour
Le château de la Tour, érigé au XIXe siècle à Neuville-sur-Ain, occupe un site utilisé depuis le Moyen Âge où se dressait une tour ou donjon et remplace un édifice rectangulaire entouré d’un parc. La construction fut commandée par Étienne Goujon, médecin et sénateur de l’Ain, et réalisée par l’architecte Tony Ferret. L’édifice présente quatre faces distinctes mêlant symétrie et dissymétrie : l’entrée principale, côté parc, est traitée classiquement avec un porche et des décors en applique évoquant les thèmes des XVIIe et XVIIIe siècles, tandis que la façade sur le village, la plus ostentatoire, s’orne d’un donjon. Des visages en applique représentant les deux fils d’Étienne Goujon décorent l’angle avec la façade nord. La circulation distinguait les propriétaires, qui empruntaient les façades principales, des domestiques, qui utilisaient les accès latéraux. À l’intérieur, un vestibule distribue les pièces de réception ; au centre se trouve le grand salon orné de stucs et de médaillons peints, le salon sud est tendu de soieries et la bibliothèque présente des boiseries complétées par une tapisserie ; l’étage conserve une distribution proche de l’origine. Le parc conserve son ancienne entrée, un mur d’enceinte avec une tourelle nord et un bassin, mais il a été détérioré par la construction de maisons dans sa partie sud. L’ensemble du château et du parc (grille d’entrée côté route nationale, clôture et tourelle nord, maison du gardien, maison du jardinier, à l’exception des pavillons modernes) fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 27 juillet 2006. À l’origine le fief, appelé Tour-de-Loriol et appartenant à la maison de Loriol, fut possédé par Guillaume, fils de Jean de Loriol, vivant en 1400, passa ensuite — vers 1600 — à Jean de Molan (père de Louis de Molan, seigneur en 1650) puis à la famille de Marron de Meillonnas qui en jouissait encore en 1789.