Château de la Tour du Breuil à Veuil dans l'Indre

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de la Tour du Breuil

  • La Tour du Breuil
  • 36600 Veuil
Propriété privée

Période

4e quart XVIe siècle

Patrimoine classé

Le pavillon de la chapelle, en totalité (cad. ZI 89) : inscription par arrêté du 4 avril 2002

Origine et histoire du Château de la Tour du Breuil

Bâti sur les bords du Nahon, le château du Breuil était à l'origine un manoir fortifié dont le premier seigneur connu, Guillaume de Flory (ou Fleury), vivait en 1342. Au siècle suivant, la seigneurie, qui rendait foi et hommage aux seigneurs de Valençay, passa de la famille de Signy à la famille seigneuriale de Vicq-sur-Nahon, les d'Orléans. Louis II d'Orléans vendit la terre du Breuil en 1633 à Pierre Gauguery, marchand à Valençay. Selon l'un des propriétaires du XIXe siècle, Louis Gauguery, fils de Pierre, aurait fait reconstruire le château de 1642 à 1645, attribution reprise au début du XXe siècle par l'historien Eugène Hubert. Toutefois, l'élément le plus remarquable et le plus authentique du château, le pavillon abritant la chapelle, inciterait plutôt à dater cette reconstruction de la fin du XVIe siècle. Le château médiéval fut modernisé en cherchant l'unité et la régularité tout en conservant des parties anciennes et un appareil militaire : les douves munies d'un pont-levis menant au terre-plein, la grosse tour de défense sud qui a donné son nom à la terre, et une tour cylindrique flanquant l'angle sud-ouest du corps de logis. Le nouveau pavillon de la chapelle, détaché à l'angle nord-est de la plate-forme pour surveiller l'entrée, voit ses murs percés de canonnières. Entre 1760 et 1774, la famille Huet de La Tour du Breuil aménagea une vaste avant-cour, précédée d'un rond-point et bordée par deux longs bâtiments de dépendances, selon un plan rigoureusement régulier. La grosse tour médiévale, démolie en 1834, fut remplacée en 1853 par un grand pavillon carré qui évoque la tour de défense tout en reprenant le décor du château classique pour plus d'homogénéité. Au cours de la première décennie du XXe siècle, une galerie néo-classique fut ajoutée en avant de la façade sur cour du corps de logis. Malgré ces remaniements successifs, la partie la plus authentique demeure l'élégant pavillon de la chapelle, à l'appareillage très soigné, exemplaire et rare de l'architecture de l'époque troublée des guerres civiles.

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