Château de la Treyne à Lacave dans le Lot

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de la Treyne

  • D43
  • 46200 Lacave
Château de la Treyne
Château de la Treyne
Château de la Treyne
Château de la Treyne
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Château de la Treyne
Château de la Treyne
Château de la Treyne
Crédit photo : Alexandre Poisson - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

4e quart XVIe siècle, XVIIIe siècle, 1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures ; l'escalier droit ; les décors du grand salon et de la salle de billard au rez-de-chaussée (cad. E 6) : inscription par arrêté du 3 mai 1990, modifié par arrêté du 17 septembre 2008

Origine et histoire du Château de la Treyne

Le château de la Treyne prend naissance sur un fort composé d'un donjon et d'un bâtiment accolé. Le fief n'apparaît dans les textes qu'à partir du XIVe siècle et appartient alors à la famille des Rouffilhac, originaire du Gourdonnais, qui le tiennent du vicomte de Turenne, peut‑être en co‑seigneurie avec des Cornil. Moins d'une dizaine d'années après le premier hommage relevé pour La Treyne (1304), Bertrand de Rouffilhac obtient en 1342 l'autorisation d'élever un fort à l'emplacement d'un ancien mas ; la tour féodale, datée par les textes vers 1356, en constitue une des parties les mieux datées. Les sources mentionnent le soutien financier de Guillaume de Rouffilhac, évêque de Fréjus, qui apporta 1 300 florins sur quatre ans pour achever l'édification du fort. Les hommes du vicomte de Turenne pouvaient entrer dans la tour à chaque réquisition et y hisser l'étendard du vicomte, selon un usage rapporté par les textes. La seigneurie passe ensuite, après l'extinction probable de la branche des Rouffilhac, au vicomte de Turenne qui la concède en 1462 à Annet Hugon du Cluzel. La lignée des Cluzel et des La Ramière se succède ensuite par mariages et successions ; Pierre de La Ramière, converti au protestantisme, participe aux événements militaires de la seconde moitié du XVIe siècle et meurt en 1569. Le château, considéré comme un repaire de huguenots, est occupé par les protestants puis incendié en 1586 sur ordre du duc de Mayenne. En 1607 Jean de La Ramière hérite de la seigneurie ; un arrêt du Parlement de Toulouse ordonne la destruction du château en 1622, décision qui n'a semble‑t‑il pas été exécutée. Gédéon de La Ramière entreprend la restauration vers 1625 et une grande partie de l'édifice actuel date de cette campagne, qui conserve le donjon carré du XIVe siècle et y accolant au nord un logis flanqué d'une grosse tour ronde. La seigneurie entre en 1711 dans la maison de Cardaillac‑Végennes par alliance ; François‑Emmanuel de Cardaillac agrandit le château vers 1760 et relève le titre de marquis de Cardaillac. La famille de Cardaillac conserve la propriété jusqu'au début du XXe siècle, puis la vend en 1910 à Auguste‑Gabriel Savard, qui fait restaurer et transformer les bâtiments et confie l'aménagement du parc au paysagiste Édouard André. En 1922, la propriété est acquise par un industriel espagnol, M. Fontana, qui commande le plafond à caissons et les boiseries du grand salon et du salon de musique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, une partie des collections du musée du Louvre fut provisoirement entreposée au château pour y être protégée, parmi lesquelles le Scribe accroupi ; André Chamson, responsable de ces dépôts, fit inscrire le site comme site pittoresque du Lot après la guerre. En 1954, M. Santiard achète la propriété et fait édifier dans le parc une chapelle néo‑romane intégrant des éléments réemployés, notamment des chapiteaux du XIIe siècle provenant d'une église de Cuélla en Espagne et des fragments de vitraux attribués au XVIe siècle ; il y expose également des œuvres provenant de prieurés. Le château devient hôtellerie de luxe en 1972 ; acheté par la famille Gombert en 1982, il fait l'objet de travaux durant une décennie et rejoint la chaîne Relais & Châteaux, son restaurant obtenant une étoile Michelin. Les pièces de réception du rez‑de‑chaussée conservent un décor du début du XXe siècle : le grand salon présente une cheminée monumentale en bois ornée de niches, mufles de lions et consoles inversées, ainsi qu'un plafond à caissons peint en azur et or ; le salon vert a gardé des panneaux moulurés d'inspiration XVIIIe et le bureau proche de la cuisine une cheminée de pierre du XIVe siècle. Le parc, de style à l'anglaise, est l'œuvre d'Édouard André et date de 1910. Les façades, les toitures, l'escalier droit et les décors du grand salon et de la salle de billard au rez‑de‑chaussée font l'objet d'une protection au titre des monuments historiques.

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