Château de Lacoste dans le Vaucluse

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Lacoste

  • Rue de l'Horloge
  • 84480 Lacoste
Château de Lacoste
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Crédit photo : ArjenW at nl.wikipedia - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Patrimoine classé

Château, y compris les cours et les fossés secs (cad. AD 4, 117, 118, 183) : inscription par arrêté du 21 août 1992

Origine et histoire du Château de Lacoste

Le château de Lacoste, anciennement La Coste, se situe dans le village éponyme du Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les habitants l'appellent souvent « le château du marquis de Sade », en référence à l'un de ses propriétaires et à ses séjours sur place. Il est perché au sommet d'une crête du flanc nord du petit Luberon, qui domine le village. Sa position offre de larges vues sur la vallée du Calavon, les monts du Vaucluse avec le Ventoux et les Alpes en arrière-plan, ainsi que sur le village de Bonnieux voisin. L'origine du château remonte au XIe siècle, mais il a été largement transformé au fil du temps. Il appartint longtemps à la famille des Simiane, issue de la maison d'Agoult. Deux hypothèses sont avancées pour expliquer le passage des Simiane aux Sade : le mariage en 1627 de Diane Simiane avec Jean-Baptiste de Sade, ou, plus probablement, le legs en 1716 d'Isabelle Simiane à son cousin Gaspard François de Sade, seigneur de Saumane et de Mazan. Le marquis de Sade y séjourna à plusieurs reprises, notamment entre 1769 et 1772, puis s'y réfugia après sa fuite en Italie et avant son incarcération au donjon de Vincennes en 1777. Évadé lors d'un transfert, il s'y réfugia une dernière fois du 18 juillet au 26 août 1778 avant d'être reconduit à Vincennes. En 1772, lors de son plus long séjour, il fit construire dans le château un théâtre de 120 places. Sa correspondance, en particulier avec Gaufridy, notaire d'Apt, témoigne d'un « attachement extraordinaire » pour La Coste. Pendant la Révolution, le château fut vandalisé et en grande partie détruit en septembre 1792 ; ses matériaux furent revendus pour d'autres constructions. À cette époque, Sade, à Paris et membre de la section des Piques, exprima son désespoir face à cette perte. Criblé de dettes, il dut vendre le château et ses terres en l'an IV de la République (1796) à Rovère, député de Vaucluse originaire de Bonnieux. Rovère, bientôt victime du coup d'État du 18 fructidor, fut déporté en Guyane et mourut à Sinnamary en 1798. Le 29 juin 1816, le domaine fut vendu à Pierre Grégoire, menuisier et agriculteur ; l'acte mentionne le château « en ruine... sans portes, fenêtres ni fers et couvert en partie ». En 1952, André Bouer, professeur, acquit la propriété et se consacra à sa restauration. Le château a été inscrit au titre des monuments historiques le 21 août 1992. En 2001, le couturier Pierre Cardin l'acheta, s'engageant à le léguer à l'Institut de France à sa mort ; il y lança le Festival de Lacoste d'art lyrique et de théâtre, événement estival annuel organisé dans les carrières à l'ouest du château en ruine, et entreprit des travaux de restauration. En 2020, il créa le premier Festival du Cinéma de Lacoste et décéda le 29 décembre ; son neveu Rodrigo Basilicati Cardin se trouva en 2023 au centre d'une bataille judiciaire concernant l'héritage, dont le château. Le marquis de Sade a décrit ce lieu sous le nom de château de Silling dans Les Cent Vingt Journées de Sodome et dans La Marquise de Gange.

Liens externes