Origine et histoire du Château de Landonvillers
Le domaine du château de Landonvillers trouve son origine dans une maison seigneuriale édifiée au XVIe siècle par Thomas le Chat. Rebâti en 1873 dans le style classique français du XVIIIe siècle par Charles-Joseph de Bouteiller, il fut alors doté d’un parc planté d’arbres rares. Racheté en 1891 par le docteur Jean von Haniel, il devient sa résidence en 1895. Après une visite des travaux de restauration du château du Haut-Koenigsbourg, Jean von Haniel fait appel à l’architecte Bodo Ebhardt, qui érige un grand donjon d’habitation carré et un beffroi élancé culminant à 50 mètres. Entre 1903 et 1905, le château est profondément transformé et un important corps de bâtiment est ajouté côté rue. L’ensemble présente des expressions stylistiques variées de l’art allemand — roman, gothique tardif, Renaissance, style wilhelmien et Jüngenstil. Successivement légué à la famille de Ménonville au XVIIIe siècle, le château a abrité de nombreuses familles nobles jusqu’à la Révolution ; au XIXe siècle, François Louis de Saint-Blaise y a associé son blason « d’azur et d’argent ». Abandonné pendant la Première Guerre mondiale, il est ensuite acquis par l’aviateur François de Marmier, qui tente d’en faire une exploitation agricole moderne mais doit revendre. En 1932, les Hospices civils de Metz deviennent propriétaires ; le domaine sert alors d’école de plein air, de quartier général durant la Seconde Guerre mondiale, d’abri pour les moutons et de salle des fêtes, puis tombe progressivement en déshérence. Racheté en 1993 par Norbert Vogel, psychothérapeute et écrivain, le château a été entièrement rénové et retrouvé une vocation résidentielle. Le propriétaire a constitué une collection d’icônes anciennes principalement datées du XVIe au XIXe siècle, faisant du château le premier musée d’icônes de France. Le domaine est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 13 février 1997.