Château de Lanrigan en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Lanrigan

  • Le Bourg
  • 35270 Lanrigan
Château de Lanrigan
Château de Lanrigan
Château de Lanrigan
Château de Lanrigan
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Château de Lanrigan
Château de Lanrigan
Château de Lanrigan
Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures des deux bâtiments ; escalier à vis intérieur du bâtiment central ; puits ; calvaire (cad. A 93, 125) : inscription par arrêté du 26 mars 1973

Origine et histoire du Château de Lanrigan

Le château de Lanrigan se situe dans le bourg de la commune de Lanrigan (Ille‑et‑Vilaine), au nord de l'église et le long de la route départementale D83. Le site occupait à l'origine une motte féodale à l'emplacement de l'ancien château, dont il subsiste aujourd'hui un pavillon ; cette motte aurait été l'œuvre des seigneurs de Langan au XIe siècle. Aux XIVe et XVe siècles, Lanrigan formait une place forte : on y relève un pavillon archaïque et la partie nord du château actuel, pourvue d'un système défensif comprenant une tour à mâchicoulis et des créneaux couverts. Maison seigneuriale de la paroisse, Lanrigan disposait du droit de haute justice ; ses possesseurs connus sont les familles de Lanrigan et de Langan, puis, par alliance vers 1501, les de Vendel, puis les familles du Bois‑le‑Houx, de la Bellinaye et de Fontlebon qui détenaient le domaine à la Révolution. Le château actuel se compose de deux corps de bâtiments principaux. Le premier, orienté est‑ouest, comporte trois niveaux et s'orne d'une tourelle polygonale sur la façade sud, percée d'une porte d'entrée et coiffée d'une poivrière à pans ; ses ouvertures sont de simples meurtrières chanfreinées, disposées suivant la montée en vis de l'escalier. La moitié orientale du logis fut abattue à la fin du XIXe siècle ; primitivement le bâtiment avait le double de sa longueur actuelle et la tour marquait alors le centre de la façade. L'édifice repose sur un schéma gothique traditionnel ; les fenêtres ont été remaniées au XIXe siècle et seules les meurtrières de la tourelle permettent de proposer une datation dans la première moitié du XVe siècle. Le second corps, situé à une douzaine de mètres à l'ouest, présente une distribution analogue ; sa façade arrière ouest est flanquée d'un pavillon central à deux tourelles élevé au XIXe siècle avec les matériaux provenant de la démolition de la moitié orientale du logis, et les fenêtres et lucarnes de cette façade ainsi que un contrefort coiffé d'un tourillon factice datent de la même époque. La façade orientale, en revanche, est restée intacte : du sud au nord se voit une tourelle d'angle en poivrière portée en encorbellement sur un cul‑de‑lampe mouluré et animée de quatre larmiers, puis deux travées d'ouvertures composées de fenêtres à arêtes moulurées et d'archivoltes flamboyantes surmontées de lucarnes à gable triangulaire. À deux tiers de la longueur du logis se situe une tour d'escalier polygonale, coiffée en poivrière et cloisonnée de larmiers ; son pan coupé offre une travée de quatre fenêtres superposées à archivoltes, surmontées d'une lucarne. À la jonction de la tour et du mur de façade, une loggia portée obliquement sur un arc surbaissé en surplomb surmonte la porte d'entrée. Au nord de la tour, la partie restante du bâtiment a été remaniée au XIXe siècle. Le décor sculpté est remarquable : archivoltes de la porte, des fenêtres et de la loggia s'épanouissent en bourgeons et fleurons, tandis qu'une corniche à modillons ornée de motifs flamboyants et de trilobes court le long de la façade et sous la toiture de la tour ; ces éléments caractéristiques situent la construction dans les toutes premières années du XVIe siècle, voire dans les dernières années du XVe siècle. Un projet de troisième bâtiment, non réalisé, devait assurer la jonction entre les deux parties du château : des pierres d'attente à l'angle nord‑est de la grosse tour indiquent qu'un bâtiment perpendiculaire vers l'est, probablement une grande galerie, était prévu. La façade ouest a été remaniée ; une source mentionne qu'elle fut réaménagée au début des années 1860 par l'architecte Jacques Mellet. Le château fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 26 mars 1973.

Liens externes