Mise en défense 1372 (≈ 1372)
Raymond de la Pugeade renforce les défenses sur ordre du duc d’Anjou.
Fin du XIIIe siècle
Construction initiale
Construction initiale Fin du XIIIe siècle (≈ 1395)
Édification de la tour et du barrage pour contrôler le trafic sur le Lot.
Seconde moitié du XVe siècle
Rénovation médiévale
Rénovation médiévale Seconde moitié du XVe siècle (≈ 1575)
Ajout d’un escalier en vis et remaniements structurels.
XVIe siècle
Modernisation Renaissance
Modernisation Renaissance XVIe siècle (≈ 1650)
Agrandissement et ajout d’une galerie italianisante par la famille de La Goutte.
XIXe siècle
Modifications récentes
Modifications récentes XIXe siècle (≈ 1865)
Troncation du deuxième étage et ajout d’une grange-étable.
2007
Protection patrimoniale
Protection patrimoniale 2007 (≈ 2007)
Inscription du château au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Le château en totalité, ainsi que le sol archéologique du fossé actuellement comblé qui ceinturait ce château adossé au Lot (cad. AB 21 : partie ouest ; 20 : partie est) : inscription par arrêté du 19 juin 2007
Personnages clés
Raymond de la Pugeade
Seigneur ayant mis le château en état de défense en 1372.
Jean de La Goutte
Propriétaire ayant modernisé le château au XVIe siècle.
Antoine de La Goutte
Fils de Jean, associé aux travaux de modernisation Renaissance.
Origine et histoire du Château de Lapoujade
Le château de Lapoujade est une petite maison forte médiévale implantée pour contrôler un gué et un moulin sur le Lot. Il s’est développé autour d’une tour-chevaleresque originelle, élevée à proximité d’un barrage construit sur la rivière à la fin du XIIIe siècle dans le cadre d’un programme visant à rendre le Lot navigable. Ces ouvrages de barrage ont entraîné, sur leurs abords, l’édification d’édifices fortifiés destinés au contrôle du trafic et à la perception de droits de péage, fonctions qui ont pris une dimension stratégique pendant la guerre de Cent Ans. En 1372, sur ordre du duc d’Anjou, Raymond de la Pugeade fit mettre la résidence en état de défense. L’étude du bâti montre que la tour primitive s’inscrivait déjà dans une enceinte rectangulaire en brique, autrefois isolée par un fossé sur trois côtés, le côté donnant sur le Lot étant naturellement protégé par un talus ; l’entrée était précédée d’un pont-levis, comme l’atteste une saignée au-dessus du portail. Le château est bâti autour d’une cour intérieure accessible par le corps de passage d’une ancienne tour-porte ; le logis primitif conserve au premier étage une salle dotée d’une cheminée gothique et d’une baie géminée. Dans la seconde moitié du XVe siècle, des remaniements importants sont réalisés, notamment la construction d’un escalier en vis dans la cour. Au XVIe siècle la maison forte, alors détenue par la famille de La Goutte dont deux membres furent secrétaires à la cour, est agrandie et modernisée : une galerie ouverte de goût italianisant repose sur un portique dans la cour, probablement pour Jean de La Goutte ou son fils Antoine. Aux XIXe siècle, le deuxième étage est tronqué, les percements sont modifiés et une grange-étable est ajoutée à l’arrière. Le château, aujourd’hui divisé en deux propriétés, a fait l’objet de restaurations partielles et a été inscrit au titre des monuments historiques le 19 juin 2007.