Origine et histoire du Château de Lardimalie
Le château de Lardimalie, situé à Saint-Pierre-de-Chignac dans le département de la Dordogne, remplace une ancienne forteresse qui fut maintes fois attaquée pendant la guerre de Cent Ans et comptait autrefois un corps de logis flanqué d’un donjon carré. Au XIXe siècle, le propriétaire restaura et reconstruit l’édifice, fit raser l’aile sud-est et le donjon, remplaça la toiture et utilisa les matériaux de démolition pour édifier les terrasses actuelles. L’épaisseur des murs et le gauchissement de l’aile sud-est constituent les seuls vestiges du château antérieur. L’ensemble se compose aujourd’hui d’un pavillon central en avant-corps encadré de deux ailes, chacune terminée par un pavillon en légère saillie; au nord-est, une tourelle relie le pavillon central au pavillon nord et une véranda comble l’espace entre les deux ailes. À l’intérieur, la décoration est néo-classique: le hall d’entrée conserve la porte du jubé de Vauclaire ; lors de la dispersion du mobilier de la chartreuse de Vauclaire à Montpon-Ménestérol, cette porte en noyer du XVIIe siècle, classée en 1981 au titre des monuments historiques, a été installée au château. Le grand salon, décoré dans le style Louis XII, présente des boiseries de chêne; le petit salon, peint en bleu et or dans le style Louis XV, porte un plafond illustrant des fables de La Fontaine. Les murs du cabinet de travail sont tendus de cuir de Cordoue et son plafond représente la Marine et l’Industrie; dans la salle à manger, des toiles montrent les travaux des champs. Au premier étage, trois chambres ont des plafonds peints; au troisième étage, la «salle d’armes» présente deux grandes coupoles peintes et des murs ornés de fleurs réalisées au pochoir. Le château a appartenu à la famille de Foucauld, ancêtres de Charles de Foucauld, qui le visita notamment l’été 1884. Le monument est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 9 novembre 1984.
