Château de Lascours à Laudun-l'Ardoise dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de Lascours à Laudun-l'Ardoise

  • Route de Lascours
  • 30290 Laudun-l'Ardoise
Château de Lascours à Laudun-lArdoise
Château de Lascours à Laudun-lArdoise
Château de Lascours à Laudun-lArdoise
Château de Lascours à Laudun-lArdoise
Château de Lascours à Laudun-lArdoise
Château de Lascours à Laudun-lArdoise
Château de Lascours à Laudun-lArdoise
Château de Lascours à Laudun-lArdoise
Crédit photo : Vi..Cult... - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle, XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le portail d'entrée ; la salle des Etats Généraux avec sa cheminée et son sol en carreaux de terre cuite, au deuxième niveau de l'aile ouest ; la niche de fontaine en gypserie au deuxième niveau du corps central ; la porte d'entrée de la chapelle ; la porte d'entrée donnant sur le grand escalier ; la cheminée monumentale dans une pièce communiquant avec la salle des Etats Généraux (cad. C 1424) : classement par arrêté du 15 décembre 1980 - Le château en totalité avec les terrasses, les douves et le pont (cad. BN 15, 17 ; BO 31) : inscription par arrêté du 17 décembre 2008

Origine et histoire du Château de Lascours

Le château de Lascours est un ancien château fort du XIIe siècle situé à Laudun-l'Ardoise, dans le Gard (région Languedoc-Roussillon), et il a été remanié à plusieurs reprises. Il ne doit pas être confondu avec un homonyme situé à Boisset-et-Gaujac, également dans le Gard. Il constitue un exemple très rare en Languedoc d'une construction sur terrasse dotée de boulevards et de bastions, sur laquelle se développent trois corps de bâtiments disposés en U. Cette organisation, édifiée de 1572 à 1590 pour le maréchal de Joyeuse, a été partiellement altérée par des transformations du XVIIIe siècle qui ont banalisé les extérieurs tout en laissant plusieurs ensembles de gypseries. Du XIIe au milieu du XVIe siècle, le château se composait du corps central sans la galerie du rez-de-chaussée, cantonné à l'ouest de volumes voûtés et d'une partie nord adossée à la tour nord‑ouest, et à l'est du retour de l'actuelle cuisine qui adosse la tourelle de l'escalier hors œuvre, tandis qu'au sud se trouve la tourelle dite du pigeonnier. L'édifice élevé par Joyeuse comprend trois corps en U et un mur fermant le quatrième côté de la cour, percé d'un grand portail dont les piédroits sont ornés de bossages vermiculés. Il renfermait de vastes appartements en enfilade, des plafonds à la française, certaines salles dotées de cheminées monumentales sculptées, un grand escalier rampe sur rampe et un escalier secondaire en vis. Entre 1658 et 1808, le château fut remis au goût du jour : de nombreuses ouvertures rectangulaires furent transformées en baies cintrées à arc déprimé et certains grands appartements furent cloisonnés et décorés de gypseries de style rocaille. Plusieurs éléments sont classés au titre des monuments historiques : le portail d'entrée ; la salle des États Généraux avec sa cheminée et son sol en carreaux de terre cuite au deuxième niveau de l'aile ouest ; la niche de fontaine en gypserie au deuxième niveau du corps central ; la porte d'entrée de la chapelle ; la porte d'entrée donnant sur le grand escalier ; ainsi que la cheminée monumentale d'une pièce communicant avec la salle des États Généraux, classés par arrêté du 15 décembre 1980. L'ensemble du château, avec ses terrasses, ses douves et son pont, fait l'objet d'une inscription par arrêté du 17 décembre 2008. Le château abrite depuis 1988 l'Académie de Lascours, vouée aux activités culturelles par sa propriétaire Jacqueline Gurnari. L'Académie, fondée le 8 septembre 1988 et installée en décembre par Jean Pouilloux, reçut lors de sa séance inaugurale un message d'amitié de Maurice Druon. Elle se réunit chaque année en dix séances publiques et dix séances privées, publie des Cahiers et des actes, et a pour emblème la Dame à la rose, avec la devise « Sapientiae rosa Rhodani dumeto ». En 2019, Alain Aventurier, secrétaire perpétuel de l'Académie de Nîmes, a critiqué les publications de l'Académie et la propension de ses membres à s'appeler « cher confrère ». Parmi les membres titulaires présents ou passés figurent le réalisateur Jean‑Paul Fargier, le pédologue Christian Feller, le chirurgien et homme politique Alexandre Pissas et l'altiste Pierre‑Henri Xuereb. La présidence de l'Académie a été successivement assurée par Jacques Bonnaud (1988-1989), Alain Girard (1990-1991), Pierre‑Marie Michel (1992-1993), Guy Broglia (1994-1995), Henri Blanc (1996-1997), Jean‑Louis Bastouil (1998-1999), Patrick Sandevoir (2000-2001), Régis Laurent (2002-2003), François Saurel (2004-2005), Antoine Schülé (2006-2007), Lyne de Pins (2008-2009), Jean‑Jacques Verda (2010-2011), André Chapus (2012-2013), Diego Rodriguez (2013-2014), Christian Feller (2014-2017), Arlette Fétat (2017-2019), Jean‑Paul Fargier (2019-2021) et Alain Bourges depuis 2021. Les secrétaires perpétuels ont été Jacques Bonnaud (1988-2004), Guy Broglia (2004-2008), Antoine Schülé (2008-2012) et, depuis 2012, Patrick Sandevoir.

Liens externes