Château de Leuc dans l'Aude

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Leuc

  • 9 Montée du Château
  • 11250 Leuc
Château de Leuc
Château de Leuc
Château de Leuc
Château de Leuc
Château de Leuc
Château de Leuc
Château de Leuc
Crédit photo : GilPe - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1110
Première mention du site
1215
Mention du castrum
1372-1375
Travaux de l'archevêque
XIVe siècle
Construction majeure
1457
Embellissement par Dax
1589
Prise par les Ligueurs
XVIIe siècle
Remaniments divers
1791
Incendie du château
XIXe siècle
Redistribution des appartements
1948
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Château (cad. 41ère feuille B 244) : inscription par arrêté du 14 avril 1948

Personnages clés

Pierre de la Jugie Archevêque de Narbonne responsable d'une campagne de construction entre 1372 et 1375.
Arnaud Dax Seigneur ayant acquis la seigneurie en 1457 et embelli la demeure.
Magdeleine de Siran Veuve de Benjamin de Lévis-Montmaur, retirée dans la chambre de la Pleureuse pendant 43 ans.

Origine et histoire du Château de Leuc

Le site du château de Leuc est nommé "feudum de Leoco" en 1110 et le "castrum" en 1215. Plusieurs seigneurs se partagèrent la seigneurie au Moyen Âge; les parties les plus anciennes datent des XIVe et XVe siècles. Une importante campagne de construction est attribuée à l'archevêque de Narbonne Pierre de la Jugie entre 1372 et 1375. L'embellissement de la demeure est lié à Arnaud Dax, qui acquit la seigneurie en 1457 ; le grand escalier, la tour octogonale à cinq baies et la grande cheminée monumentale de l'aile sud sont les éléments principaux de cet aménagement, ornés des armes des Dax et de jambages en colonnettes à base flamboyante. À l'origine, le château comportait cinq tours — quatre aux angles d'un vaste rectangle et un donjon implanté au centre d'un grand côté — mais il ne subsiste aujourd'hui que la moitié sud‑ouest du rectangle et trois tours, dont le donjon; l'autre partie a été remaniée et transformée en bâtiments d'exploitation, malgré d'importants vestiges de dépendances. Le château, perché sur une butte, commandait la route de Carcassonne à Saint‑Hilaire en un point où la vallée se resserre. Le donjon repose sur une base en glacis; des traces de hourdage en bois subsistent aux parties hautes, et les canonnières ainsi que la fenêtre grillagée sont de probables remaniements des XVIe et XVIIe siècles. Cette tour paraît plus ancienne que les autres et aurait été conservée, avec quelques courtines, lors de la reconstruction du XIVe siècle. À l'intérieur, une salle voûtée est largement éclairée par une fenêtre grillagée dont la grille est un travail de ferronnerie à deux séries de barreaux obliques. La grande tour carrée du sud, dite de la Pleureuse, ne conserve de ses quatre étages voûtés que la salle basse, voûtée d'arêtes; deux autres niveaux ont des planchers sous charpente et sont desservis par un escalier en vis devenu escalier de service après la construction du grand escalier. La tour carrée nord, modifiée par divers remaniements, présente en salle basse de puissantes ogives dont la clé est sculptée aux armes des Dax. Au XVIe siècle, durant les guerres de Religion, le château fut pris par les Ligueurs en 1589; au XVIIe siècle, il appartenait à la famille de Lévis. La chambre basse dite "de la Pleureuse" est celle où Magdeleine de Siran, veuve de Benjamin de Lévis‑Montmaur assassiné en 1653, se serait retirée pendant 43 ans. Un incendie ravagea l'édifice en 1791; les appartements des étages, tant des tours que des corps de logis intermédiaires, furent redistribués au XIXe siècle. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1948.

Liens externes