Château de Lézignac à Graulhet dans le Tarn

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Lézignac

  • Le village
  • 81300 Graulhet
Château de Lézignac
Château de Lézignac
Château de Lézignac
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Château de Lézignac
Château de Lézignac
Crédit photo : Ww2censor - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château et du pigeonnier ; escalier avec sa rampe à balustrades ; cheminée de la grande salle du rez-de-chaussée et celle du premier étage (cad. A 227, 225) : inscription par arrêté du 1er mars 1977

Origine et histoire du Château de Lézignac

Le château de Lézignac, situé sur la commune de Graulhet dans le Tarn, dépendait historiquement de l'abbaye cistercienne de Candeil. Le domaine est mentionné en 1159 lorsque Sicard V de Lautrec l'offrit aux religieux de Candeil ; un souterrain et des sous-bassements (caves, vestiges de tour et de donjon) datent des XIIe‑XIIIe siècles. La grange cistercienne devint progressivement la résidence principale des abbés et le domaine comprenait également des terres et un moulin. Le corps de logis actuel se construit majoritairement aux XVe et XVIe siècles, tandis que des éléments souterrains et des fondations renvoient à l'édifice médiéval primitif. À la fin du XVIe siècle, les guerres de Religion marquent la région, ce qui explique la présence de grilles aux fenêtres du rez‑de‑chaussée. Au XVIIIe siècle Lézignac sert de résidence officielle aux abbés ; de larges fenêtres percées vers 1760‑1780 éclairent alors les façades nord et sud et le château reçoit des visiteurs tels que Jean Joseph Ange d'Hautpoul et le duc d'Enghien. Lors de la Révolution, le domaine est vendu comme bien national. Au XIXe siècle, d'importants travaux modifient l'édifice : restructuration des annexes, suppression de la chapelle, réfection de la toiture en ardoise, reprise de la tour en briques et réduction des communs au profit de la seule résidence, au détriment des éléments de la grange et des défenses. Situé près du Dadou et sur la route de Lisle‑sur‑Tarn, le château présente un corps de logis rectangulaire de 40 m de long, 10 m de large et 15 m de haut, orienté est‑ouest et flanqué à l'ouest de deux tours, dont une, plus haute et plus massive en brique, s'apparente à un donjon, tandis que le reste de l'édifice est en grès local. Au milieu de la façade nord se dresse une petite tourelle‑pigeonnier qui dépasse la toiture. Les décors de la Renaissance étaient nombreux : porte datée de 1561, fenêtres à meneaux, grand escalier à rambarde, plafonds à la française, cheminées sculptées et décors muraux. Les communs subsistants sont adossés au bâtiment principal de part et d'autre de la cour. Le château a été partiellement inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 1er mars 1977 pour ses façades, toitures, grand escalier et cheminées du rez‑de‑chaussée et du premier étage. En 1985 le domaine a accueilli pendant trois ans un spectacle de la Société Culturelle du Pays Graulhétois avant que l'activité ne soit transférée au manoir de la Bousquetarié. La demeure a ensuite été abandonnée, régulièrement squattée et l'objet de projets de réhabilitation inaboutis. Le 7 août 2017 un incendie détruit totalement la toiture ; ne subsistent que les murs, menacés d'effondrement. L'incendie, allumé par quatre collégiens, fut élucidé après trois mois d'enquête.

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