Château de Lichecourt à Relanges dans les Vosges

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Lichecourt

  • 6 Route de Lichecourt
  • 88260 Relanges
Château de Lichecourt
Château de Lichecourt
Château de Lichecourt
Château de Lichecourt
Château de Lichecourt
Château de Lichecourt
Crédit photo : Patineurjul - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XVe siècle
Construction initiale
1635
Destruction de l'enceinte
Milieu du XVIe siècle
Reconstruction et extensions
1703-1732
Reconstruction majeure
XIXe siècle
Ajout néogothique
17 septembre 1973
Inscription aux monuments historiques
19 décembre 1986
Inscription de la maison du verrier
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Château : Façade principale ; tour Sud-Est ; tour Nord-Est, à l'exclusion du dernier étage et du couronnement ; les deux pavillons dont un à usage de chapelle (cad. B 280) : inscription par arrêté du 17 septembre 1973 ; Maison du verrier de Thysac (cad. B 280) : inscription par arrêté du 19 décembre 1986

Personnages clés

Jean de Thysac Constructeur de la maison forte au XVe siècle.
Alix de Massy Épouse de Jean de Thysac, co-constructrice de la maison forte.
Nicolas de Thysac Fils de Jean de Thysac, reconstructeur du château et du pavillon sud au XVIe siècle.
Nicolas de Dardenet Gendre de Nicolas de Thysac, co-propriétaire du château.
Philippe le Brun Gendre de Nicolas de Thysac, co-propriétaire du pavillon sud.

Origine et histoire du Château de Lichecourt

Le château de Lichecourt, situé sur la commune de Relanges au sud-ouest des Vosges en Lorraine, est une demeure de gentilshommes verriers qui conserve une allure seigneuriale. Le premier bâtiment élevé en ce lieu était une maison forte construite au XVe siècle par Jean de Thysac et son épouse Alix de Massy ; la famille de Thysac, originaire de Bohême, faisait partie des gentilshommes verriers appelés en Lorraine au XVe siècle. La maison forte a été incendiée et rebâtie à plusieurs reprises ; son fils Nicolas de Thysac la reconstruit au milieu du XVIe siècle, ainsi que le pavillon sud, le château, la tour nord et une enceinte. Après la mort de Nicolas, le domaine entre en indivision et reste partagé entre les descendants des fondateurs jusqu’à la Révolution, entraînant la construction d’habitations secondaires occupées par plusieurs familles. Les deux gendres de Nicolas, Nicolas de Dardenet et Philippe le Brun, se partagent alors le château et le pavillon sud. L’enceinte est détruite en 1635 au cours de la guerre de Trente Ans par les Français et les Suédois. Une grande partie du château actuel est reconstruite entre 1703 et 1732, et un étage est ajouté au XIXe siècle à la tour nord dans un style néogothique. Plusieurs parties du château sont inscrites aux monuments historiques le 17 septembre 1973, notamment la façade principale, la tour sud‑est, la tour nord‑est à l’exclusion du dernier étage et du couronnement, et les deux pavillons dont l’un sert de chapelle ; la maison du verrier de Thysac, accolée au pavillon sud, est inscrite le 19 décembre 1986. La ferme proche accueille depuis 2000 la maison de retraite pour chevaux « Crins Blancs ».

Le domaine se compose essentiellement du château, du pavillon nord et du pavillon sud auquel est adossée la maison du verrier de Thysac. Le château, construction rectangulaire en blocs de grès taillés irrégulièrement, présente des murs épais d’un mètre environ et une façade principale orientée nord‑est où sont gravées les dates 1707 et 1723, témoins de remaniements. Il se développe sur quatre niveaux : un rez‑de‑chaussée dont la porte d’entrée provient de la fin du XVIe siècle, dotée d’un grand linteau mouluré à consoles et d’un fronton triangulaire qui portait un trumeau armorié ; un premier étage éclairé par des fenêtres à petits carreaux ; un deuxième étage percé de petites fenêtres ; et un troisième étage comportant deux lucarnes en pierre sculptée de style Henri IV intégrées à la toiture de petites tuiles, la toiture étant dominée par une cheminée centrale. La façade est flanquée de deux tours rondes de hauteur inégale : la tour nord, la plus élevée, renferme un escalier à vis en pierre aux marches juxtaposées et a été surélevée au XIXe siècle dans le goût néogothique avec une couronne de meurtrières, mâchicoulis et créneaux postiches ; la tour sud, plus petite, conserve son aspect ancien avec des meurtrières doubles en entonnoir à chaque étage et se couvre d’un toit en « bonnet de coton ». Devant le château s’ouvre une large cour d’honneur délimitée par deux pavillons carrés aux hautes toitures de petites tuiles.

Le pavillon nord, situé à droite devant le château, date de l’époque Louis XIII et comporte un étage où se trouvait autrefois le colombier féodal. Le pavillon sud, édifié au milieu du XVIe siècle, abrite la chapelle des seigneurs de Lichecourt ; son entrée à doubles vantaux est surmontée d’un linteau en cintre surbaissé, soutenu par des pilastres cannelés aux chapiteaux ornés de sculptures de style Renaissance. À l’intérieur, la chapelle est éclairée par deux fenêtres, dont un vitrail qui porterait deux écussons surmontés d’une couronne de comte. Contre le pignon est de la chapelle subsistent les vestiges d’une maison forte du XVIe siècle, rasés au‑dessus des fenêtres à meneaux de l’étage et couverts d’une toiture en tuiles rondes, désignée comme la maison du verrier de Thysac. Un escalier d’une vingtaine de marches, situé entre les deux pavillons, relie la cour d’honneur au jardin et offre une vue sur le jardin anciennement potager, un étang où coule le ruisseau de Lichecourt, le Bois le Comte (partie de la forêt de Darney) et, au loin, le clocher de l’église Notre‑Dame de Relanges.

Liens externes