Origine et histoire du Château de Ligondeix
Le château de Ligondeix, parfois appelé château de Ligondès, se situe au lieu-dit Le Ligondès à Chambonchard (Creuse), à la limite des régions Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes. La seigneurie du Ligondès dépendait de la châtellenie d'Évaux et relevait des ducs de Bourbon. Les Ligondès, originaires d'Italie, s'établirent en France vers 1248 et la branche aînée fit sa résidence au château construit au XIIIe siècle. Sous la Révolution, le marquis Georges du Ligondès émigra et le château fut vendu au XIXe siècle. L'édifice comprend un corps de logis quadrangulaire, accolé à l'ouest d'un bâtiment en retour d'équerre, et est flanqué à l'est d'une tour carrée faisant office de donjon. Le corps de logis central, présenté comme la partie la plus ancienne, remonte au XIVe siècle. À l'angle nord se trouve une tourelle portée sur cinq corbeaux et percée d'une canonnière. Au troisième étage, sous la charpente, une bretèche portée sur trois corbeaux et séparée par des arcs en accolade s'associe à une échauguette, vestiges d'une reprise d'œuvre au XVe siècle. La cave voûtée en berceau, en sous-sol, est éclairée par une meurtrière. Le bâtiment en retour d'équerre semble de la même époque que le corps central ; une tourelle qui flanquait l'angle sud a été abattue. La tour carrée, donjon du XVe siècle, compte quatre étages et est flanquée d'une tourelle accolée ; elle est couronnée sur trois faces d'une galerie de mâchicoulis en encorbellement. Un premier escalier à vis occupe la majeure partie de la tour jusqu'au deuxième étage, puis il est remplacé par un petit escalier à vis logé dans la tourelle pour les niveaux supérieurs. Le troisième étage abrite une salle voûtée en berceau ornée d'une cheminée à accolade, ancienne chapelle. L'accès primitif de la tour se faisait au premier étage par l'arrière et l'entrée principale du château, munie d'un pont-levis, devait se trouver vers l'extrémité sud du bâtiment en retour d'équerre. L'élévation et la toiture du château ont été inscrites au registre des monuments historiques par arrêté du 8 décembre 1962.
