Château de Loisail dans l'Orne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Loisail

  • 15 Le Bourg
  • 61400 Loisail
Crédit photo : Pucesurvitaminee - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
XVIIe siècle
Construction initiale
Fin du XVIIe siècle
Aménagement des jardins
Début du XVIIIe siècle
Agrandissement ouest
XVIIIe siècle
Rénovations majeures
XIXe siècle
Changement de propriétaire
XXe siècle
Utilisation comme ferme
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Logis, avec ses décors intérieurs ; façades et toitures des communs ; jardin potager avec ses murs de clôture ; parc avec ses murs de clôture et son exèdre, ainsi que les façades et toitures de son pavillon ; portail d'entrée (cad. ZC 114 à 117) : inscription par arrêté du 21 juin 1992

Personnages clés

Payen de Loisail Seigneur ayant fait donation du fief à la léproserie de Chartrage de Mortagne en 1144.
Famille de La Vove Propriétaire du fief et probable reconstructeur du manoir à la fin du XVIe siècle.
Famille de Vanssay Notables ruraux propriétaires du manoir au XIXe siècle.

Origine et histoire du Château de Loisail

Le manoir de Loisail, demeure seigneuriale du Perche, paraît avoir été édifié en trois campagnes : la partie centrale au milieu du XVIIe siècle, une extension contre le pignon ouest vers 1670 comprenant un escalier à deux volées, puis la partie Est au début du XVIIIe siècle, à laquelle s’ajoute dans la seconde moitié du XVIIIe siècle une longue aile basse. Deux jardins réguliers, au nord et au sud, semblent avoir été dessinés à la fin du XVIIe siècle. Siège du fief de Loisail, attesté dès 1144 par la donation faite par Payen de Loisail à la léproserie de Chartrage de Mortagne, le manoir a très probablement été reconstruit au quatrième quart du XVIe siècle pour la famille de La Vove, alors propriétaire du fief. De cette époque subsistent deux tours qui délimitaient la cour orientale et une partie du logis compris entre le pignon découvert à l’est et une souche de cheminée à l’ouest. Les façades, transformées ultérieurement, conservent des consoles composées de deux corbeaux encadrant une tête de vieillard au nord (aujourd’hui disparue) et une tête de jeune fille au sud, ainsi qu’une baie d’étage méridionale richement décorée. À la fin du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe, le manoir est agrandi par un corps à l’ouest qui abrite de nouvelles pièces et un escalier à rampe sur rampe à mur d’échiffre. Au XVIIIe siècle des remaniements profonds modifient et agrandissent les ouvertures, reconstruisent les cheminées et ajoutent un pavillon ouest et un oratoire ; le logis manorial est également étendu par un premier corps à un étage carré. Dans la même période sont édifiés des bâtiments de service alignés à l’est — cuisine, cellier et logement des domestiques en rez-de-chaussée — ainsi que des bâtiments dissociés à l’est (remise et écurie, fournil et puits), des murs d’enceinte et des portails monumentaux. À la Révolution, le manoir est vendu comme bien national et devient une ferme ; il revient par la suite à la famille de Vanssay, notables ruraux au XIXe siècle.

Liens externes