Château de Lorges à L'Hermitage-Lorge en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Lorges

  • Place de l'Église
  • 22150 L'Hermitage-Lorge
Château de Lorges
Château de Lorges
Château de Lorges
Château de Lorges
Château de Lorges
Crédit photo : Hace76 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Ensemble du château ; à l'Ouest, terrasse et pièce d'eau avec ses berges ; à l'Est, parterre dit Esplanade et pavillons d'entrée de part et d'autre de la route ; au Nord, basse-cour et façades et toitures des bâtiments qui l'entourent sur ses quatre côtés (cad. B 511 à 514, 525, 559, 561) : inscription par arrêté du 26 juin 1963

Origine et histoire du Château de Lorge

Le château de Lorge, situé dans la commune de L'Hermitage-Lorge dans les Côtes-d'Armor, est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 26 juin 1963. Sa masse imposante et les vastes perspectives du domaine en font l’une des plus importantes propriétés du département. Construit entre 1721 et 1740 par Guy-Nicolas de Durfort, duc de Lorges, il passa au XVIIIe siècle dans la famille Choiseul-Praslin, qui développa, à partir du minerai de fer local, les forges du Pas. Le corps central, de belle ordonnance XVIIIe siècle, se distingue par ses dimensions, ses toitures à la Mansart et la sobriété bretonne de ses façades en granite. Deux pavillons imposants l’encadrent et sont prolongés par des terrasses ; côté sud, un jardin de broderies domine deux grands miroirs d’eau. La façade se rythme sobrement par la succession de cinquante-trois fenêtres autour du perron central. Les communs composent une cour carrée à proximité d’un grand potager, et des écuries prévues pour 200 chevaux témoignent des ambitions de son premier propriétaire, qui disait vouloir « tenir garnison dans son domaine ». Pendant la Révolution, le château fut le théâtre d’un drame chouan : après l’arrestation et la condamnation à mort, au terme d’un procès expéditif, de Madame Le Frottier de Kérilis, celle-ci prétendit être enceinte pour retarder l’exécution ; ses deux fils organisèrent son enlèvement de la prison de Saint-Brieuc et trouvèrent refuge au château, alors inhabité depuis vingt ans. Les Bleus les rattrapèrent cependant et tuèrent Madame Le Frottier de Kérilis et l’un de ses fils ; une autre version rapporte vingt morts et un perron ensanglanté. L’usine à fer, alimentée par une minière très profonde en forêt de Lorge, vit sa pérennité assurée par le passage du chemin de fer après 1880 et transforma ses ateliers en fonderie de seconde fusion. Isolée et dotée de techniques peu modernes, cette activité cessa brutalement en 1978.

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