Première mention du fief 1310 (≈ 1310)
Le fief de Loubressay est mentionné pour la première fois.
1715-1720
Construction du logis
Construction du logis 1715-1720 (≈ 1718)
Construction du logis attribuée à la famille de La Barre.
1993
Début des restaurations
Début des restaurations 1993 (≈ 1993)
Le château est racheté et soumis à une importante campagne de restauration.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Ensemble des bâtiments (logis et communs) constituant le château, ainsi que le sol de la parcelle (cad. ZN 99) : inscription par arrêté du 31 décembre 1993
Personnages clés
Jean du Rivau
Seigneur du fief de Loubressay en 1310.
Guillaume Olivier dit Esgret
Seigneur du fief de Loubressay en 1383.
François Joseph de la Barre
Seigneur responsable de la construction du logis au début du XVIIIe siècle.
Origine et histoire du Château de Loubressay
Le château de Loubressay, situé sur la commune de Bonnes dans la Vienne, occupe le centre d'un ensemble parcellaire ovale desservi autrefois par deux allées bordées d'arbres menant à l'entrée principale à l'ouest et à une porte au nord. Le fief, dépendant de la baronnie de Chauvigny, est mentionné dès 1310 ; les seigneurs connus comprennent Jean du Rivau (1310), Guillaume Olivier dit Esgret (1383), la famille de Marans à partir de 1438, puis les Couhé par mariage en 1565, dont le dernier descendant meurt sans postérité en 1662. Joachim de Besdon devient propriétaire ensuite, puis la famille de la Barre acquiert le domaine en 1699 et le conserve jusqu'en 1817, date à laquelle il est vendu à Joseph d'André de Bellevue. Plusieurs propriétaires se succèdent au XIXe siècle et jusqu'en 1920 ; le manoir est racheté en 1993 dans un très mauvais état et soumis depuis à une importante campagne de restauration. Deux dates inscrites sur l'édifice, 1715 et 1720, ainsi qu'une inscription portée sur l'escalier hors-œuvre — "fait par moy François Joseph de la Barre, sieur de Laage et de Loubressay...1720" — situent la construction du logis au premier quart du XVIIIe siècle et l'attribuent à la famille de La Barre. Le logis, appuyé de tours sur son élévation ouest, occupe la partie occidentale d'une cour rectangulaire fermée où s'adossent des bâtiments de communs ; à l'est s'allonge un bâtiment ponctué autrefois de deux tours rondes à ses extrémités. Au sud, un corps de bâtiment implanté en biais abrite un cellier et une petite construction pourvue d'un escalier extérieur devant laquelle se trouve un puits. La cour est fermée au nord par un mur percé d'une grande porte centrale flanquée de deux portes piétonnes. L'élévation se développe sur deux niveaux — rez-de-chaussée et étage sous comble à pans brisés — le rez-de-chaussée étant rythmé par onze portes-fenêtres et fenêtres, l'étage éclairé par onze lucarnes à pignons, alternativement triangulaires ou trilobés. L'élévation est, plus sobre, est ponctuée au centre par un escalier hors-œuvre ; sept baies du rez-de-chaussée y sont surmontées de lucarnes à frontons triangulaires. Un appendice ajouté au XIXe siècle contre le mur nord de la cage d'escalier est encore visible. Parmi les vestiges plus anciens, deux tours d'angle conservent partiellement les armes des Couhé et le portail percé dans le mur des communs, composé d'une grande porte à fronton coupé flanquée de deux portes piétonnes à frontons cintrés, porte une inscription du XVe-XVIe siècle où figurait la date 1520, époque où la famille de Marans détenait la seigneurie. À l'intérieur, la salle principale est ornée de panneaux et de niches en stuc. Le monument est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 31 décembre 1993.