Château de Loyat dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Loyat

  • Château de Loyat 
  • 56800 Loyat
Château de Loyat
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Château de Loyat
Château de Loyat
Crédit photo : NicoScPo - Sous licence Creative Commons

Période

1er quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Château avec ses pavillons d'entrée, dépendances, parc et étangs (cad. F 111, 144 à 148, 152 à 154, 288) : classement par arrêté du 8 juin 1945

Origine et histoire du Château de Loyat

Le château de Loyat, situé près de Ploërmel dans le Morbihan, est essentiellement l’œuvre du XVIIIe siècle et s’inscrit dans un domaine qui conserve des traces d’occupations antérieures. Un premier édifice avait été bâti entre 1153 et 1185, dont subsistent des douves au sud ; un second château, érigé au début du XIVe siècle, était une grande maison forte entourée de murailles et dotée d’une chapelle et d’une fuie. À la fin du XVIIe siècle, le manoir étant en mauvais état, on entreprit la reconstruction par la basse-cour, la clôture et les deux pavillons d’entrée. Le château actuel a été élevé de 1718 à 1734 sous la direction de l’architecte vannetais Olivier Delourme pour la famille de Coëtlogon, René Charles de Coëtlogon ayant conduit l’opération avec le concours financier de son oncle Alain Emmanuel. Le domaine comprend, outre le château placé au fond de la cour d’honneur, deux pavillons d’entrée — l’un transformé en chapelle, l’autre en logement pour le régisseur — ainsi qu’une ferme, un potager, des étangs, des terrasses et des allées. Construit en maçonnerie de moëllons enduite avec chaînes d’angle, le bâtiment présente côté cour un rez-de-chaussée et deux étages tandis que la façade postérieure, en raison de la dénivellation du terrain, n’a qu’un étage. La richesse de l’intérieur se manifeste dans les salles de réception et les appartements. Louis de Coëtlogon avait acquis le domaine vers 1675 ; la famille conserva le château jusqu’en 1791, date à laquelle la mort sans postérité du dernier vicomte entraîna sa vente. L’écusson de granite portant les trois bannières de Bretagne, armoiries des Coëtlogon, orne encore le fronton. Au XIXe siècle, la propriété passa aux Briot (d’origine irlandaise, autrefois O'Briot), famille qui fournit deux maires et fut anoblie par lettres patentes en 1823. En 1830, le comte Napoléon Marie de Nompère de Champagny supprima les douves pour créer l’allée centrale et réaménagea des terrasses. Racheté en 1885 par la famille Delprat, le château resta dans la même lignée familiale (Delprat, Regnault de Prémesnil, Dargnier) jusqu’en 2018 ; le domaine forestier avoisinait alors 160 hectares. Le château, ses pavillons d’entrée, ses dépendances, ses étangs et son parc ont fait l’objet d’une protection au titre des monuments historiques par arrêté du 8 juin 1945, et le site a également été classé en 1967. En 2008, la façade principale orientée au sud a fait l’objet d’une restauration financée en partie par la Direction régionale des affaires culturelles, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil général du Morbihan ; les travaux ont porté sur la travée centrale, les deux pavillons latéraux et les pavillons isolés. En 2018, Gilles et Bénédicte Dargnier ont vendu le château et son mobilier ; Guillaume et Camille Ropars en sont devenus propriétaires, remeublant et restaurant le lieu dans l’objectif d’y organiser des manifestations, la gestion étant assurée par leur fils Joseph. À la vente, le château comptait quarante pièces et quatre-vingt-dix-sept fenêtres, et le domaine s’étendait encore sur cent hectares. Le parc, aménagé à la française dans l’esprit d’André Le Nôtre, articule une succession de terrasses à flanc de coteau, des allées et avenues rayonnantes, ainsi qu’un réseau de ruisseaux reliant plusieurs étangs, dont un miroir d’eau proche du château. Des photographies prises en 2018 montrent l’allée d’entrée depuis le château, les façades sud et nord, la chapelle, l’étang, la grande salle du rez-de-chaussée, la charpente, des ustensiles de cuisine, une copie de la statue Maria Sanctissima Bambina et la bibliothèque.

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