Origine et histoire du Château de Lumagne
Le château de Lumagne, dit aussi de la Citadelle, est situé à Saint-Genis-Laval dans la métropole de Lyon. Son nom dérive de la famille Lumaga, francisée en Lumague ou Lumagne, qui occupa le château au XVIIe siècle. Construit au XVIIe siècle, l'édifice s'organise autour d'une cour d'honneur et comprend un logis principal de plan carré, un pavillon rectangulaire au nord-ouest et un pavillon en L au sud-ouest. Les deux premiers bâtiments sont coiffés de toits à quatre pans recouverts de tuiles. À l'est du corps principal s'étend un parc où poussent des arbres, dont certains exotiques comme un Ginkgo biloba femelle. Le parc abrite également l'ancienne chapelle, dont la dernière messe a probablement été célébrée dans les années 70. Le logis comprend un rez-de-chaussée et un étage de combles percé d'oculi et de fenêtres de tailles variées. Une allée bordée d'arbres, aujourd'hui intégrée dans une résidence pavillonnaire, conduisait à la propriété. À l'intérieur, un salon peint par l'école de Nicolas Poussin côtoie une cheminée monumentale armoriée, édifiée en 1631, portant l'inscription « NUNQUAM PATRIAE SERVIRE PIGEBIT ». L'escalier et les fenêtres à meneaux figurent parmi les autres éléments remarquables. Le portail d'entrée, la façade méridionale et le pavillon du parc sont des éléments encore visibles de l'ensemble. Le château est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 11 octobre 1943 et demeure une propriété privée non ouverte à la visite. Barthlémy Lumagne, seigneur de La Haye, fit construire la demeure au début du XVIIe siècle ; il épousa Anne du Bourg et fonda la chapelle des Carmes-Déchaux à Lyon. Après 1680, la maison fut acquise par Claude Trollier, qui fut échevin de Lyon en 1681. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Nérée Chappet en fut propriétaire, puis vinrent Antoine Christophe Malbay et Jean-Louis Genillion (1767- ). Au XIXe siècle succédèrent Isaac François Gourd (1789–1832), qui avait épousé Jeanne Françoise Bussy, puis la famille Rival de Rouville, et enfin M. Mercier en 1933. Les armoiries de Lumagne se blasonnent « de gueules à trois escargots d'or, au chef cousu d'or, chargé d'une fleur de lys du même ou d'azur, à trois limaçons d'argent, au chef d'azur, bordé d'argent et chargé d'une fleur de lys d'or » ; celles des Trollier « d’argent au lion rampant de gueules à une fasce d’or brochante ». Parmi les sources figurent la Revue du Lyonnais (Tome XXIV, 1862), un document lyonnais aux armes des Lumagne (Archives héraldiques suisses, 1926) et l'ouvrage de Jean-François Dubost La France italienne : XVIe–XVIIe siècle (1997). Voir aussi les notices et illustrations disponibles sur Wikimedia Commons, le portail des châteaux de France, le portail de la métropole de Lyon et le portail des monuments historiques français.