Château de Magnas dans le Gers

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Magnas

  • D45
  • 32380 Magnas
Propriété privée

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures de l'ensemble des bâtiments, y compris l'orangerie (cad. A 26) : inscription par arrêté du 9 février 1993

Origine et histoire du Château de Magnas

Le château de Magnas, situé dans la commune de Magnas, canton de Saint‑Clar (Gers, Occitanie), est un édifice originaire du XVIe siècle profondément remanié jusqu’au XIXe siècle. Siège de la baronnie de Magnas, la seigneurie passa en 1304 à la famille de Galard, puis, après 1488 et par alliances successives, aux Saint‑Géry qui édifièrent la partie orientale la plus ancienne ; la propriété appartint ensuite aux Sérillac, La Valette, Lacarry, Taffanel de Jonquières et Noé. En 1785, le marquis de Noé vendit Magnas à Joseph de Galard‑Pellehaut, qui fit édifier le corps de logis actuel ; le château échappa à la confiscation révolutionnaire grâce à la dot de Marie de Vignes et le fils de Joseph, Louis‑Raymond‑Charles, y revint après la Révolution. À la fin du XIXe siècle de nouveaux travaux furent menés sous l’impulsion d’Hector de Galard et de l’architecte Clément Parent, élève de Viollet‑le‑Duc, puis poursuivis par l’Agenais Courau, auteur de la façade nord donnant sur les jardins ; l’orangerie date, elle, de 1840.

L’implantation comprend trois corps de bâtiments autour d’une vaste cour d’honneur fermée au sud par une grille. À l’est, l’aile des communs forme un long quadrilatère qui correspond vraisemblablement à la « salle » d’origine et devait être flanqué de deux tours rondes ; la tour nord‑ouest a disparu, la tour sud‑ouest, aujourd’hui carrée, est couverte d’ardoises. Le corps de logis central, élevé sur une importante cave voûtée en plein cintre, est percé d’une porte en plein cintre et d’une fenêtre à croisillon et meneau ; il se raccorde en équerre à l’aile ouest et est flanqué au nord‑est d’un pavillon coiffé d’un haut toit à la française. L’aile ouest, de même hauteur que le corps central et couverte de tuiles, se termine par une tour carrée au sud‑est — pendant de celle de l’aile opposée — et par une tour ronde au sud‑ouest ; cette façade est bordée d’une terrasse qui domine un fond de vallon. Des bâtiments secondaires prolongent les deux ailes vers le sud.

À l’intérieur, la pièce maîtresse est l’escalier en pierre d’Angoulême réalisé par Clément Parent ; la décoration comprend également des cheminées provenant du château de Flamarens et du mobilier ayant appartenu à la duchesse de Penthièvre. Les grands jardins à la française qui ornaient la partie nord ont disparu, remplacés par un très vaste parc planté d’essences rares, tandis que l’orangerie subsiste.

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