Origine et histoire du Château de Mailhoc
Le château de Mailhoc, situé dans la commune éponyme du Tarn, est inscrit aux monuments historiques depuis le 13 juillet 1927. Implanté au nord de l'Albigeois, il s'élève sur des coteaux vallonnés traversés par la Vère. De plan presque carré, l'édifice est flanqué à chaque angle d'une tour cylindrique coiffée de tuiles plates; les tours présentent des meurtrières et, à leur base, des embrasures destinées à la petite artillerie. La cour centrale est animée d'une galerie de cinq arcades en plein cintre d'un côté et, en vis-à-vis, d'une porte en plein cintre surmontée d'un fronton orné d'un écusson et de moulures. La cage d'escalier, rectangulaire et bordée d'une tourelle, se prolonge sur quelques mètres au‑dessus du toit ; l'escalier à doubles volées dessert l'étage et ses paliers sont voûtés d'ogives à arêtes saillantes. À l'extérieur subsistent des vestiges de fossés et d'un ouvrage muni d'une porte percée de meurtrières. La première mention conservée remonte à un acte de co-seigneurie des fils du seigneur de Penne en 1227, et l'ensemble conserve l'allure d'une maison forte rectangulaire, typique des régions frontalières de la guerre de Cent Ans entre Albigeois et Rouergue. Les tours rondes ont été remaniées ultérieurement et ne permettent pas de datation précise, tandis que trois ailes datent du début du XVIe siècle. Pendant les guerres de religion, le château, tenu par Philippe de Rabastens, voit son confort amélioré et prend des accents de Renaissance. Il a changé de propriétaires par mariages, héritages et ventes; des travaux sont attestés par un linteau daté de 1764. À la Révolution, les propriétaires émigrés laissent le château être saccagé et les tours sont alors raccourcies au niveau des façades; au XIXe siècle, il subsistait encore des fragments de l'enceinte extérieure. Les façades, pourvues de fenêtres à meneau, et l'organisation en trois ailes autour de la cour, avec une galerie appuyée sur un mur, montrent que l'ensemble a subi peu de transformations majeures par la suite.