Château de Maillé à Plounévez-Lochrist dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Maillé à Plounévez-Lochrist

  • Château de Maillé
  • 29430 Plounévez-Lochrist
Château de Maillé à Plounévez-Lochrist
Château de Maillé à Plounévez-Lochrist
Château de Maillé à Plounévez-Lochrist
Château de Maillé à Plounévez-Lochrist
Crédit photo : Kergourlay - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1393
Construction chapelle initiale
1555
Transformation du domaine
1570
Construction du château
1577
Passage famille de Maillé
1747
Vente à Rohan-Chabot
Milieu du XVIIe siècle
Décoration intérieure
1789
Acquisition par Ameline
1808
Destruction chapelle
Début du XIXe siècle
Passage au baron Dein
1981
Classement monument historique
Fin du XIXe siècle
Restauration par Nielly
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures ; grand et petit escaliers ; grande salle et rotonde attenante avec leur décor ; cheminée peinte de la chambre n° 13 et cheminée sculptée dans la chambre dite chambre Sud (cad. C 617) : classement par arrêté du 8 décembre 1981 ; Ensemble du domaine comprenant la cour d'honneur et les bâtiments, murs et douves qui l'entourent, les murs de clôture des jardins, la chapelle, la motte féodale et les allées du Cavalier, de Kerveur, de Morlaix, de Broko et de Plouescat (cad. C 603, 606, 615, 617, 630 à 632, 661) : inscription par arrêté du 19 avril 1990

Personnages clés

Maurice de Carman Propriétaire ayant intégré le manoir dans un château à partir de 1570.
Jeanne de Goulaine Épouse de Maurice de Carman, impliquée dans la construction du château.
Louis-Antoine de Rohan-Chabot Acquéreur du domaine en 1747.
René Ameline de Cadeville Propriétaire du domaine en 1789 avant la Révolution.
Baron Dein Propriétaire du domaine au début du XIXe siècle.
Baron Hugues Nielly Propriétaire et restaurateur du domaine à la fin du XIXe siècle.
Vice-amiral Alfred Richard Acquéreur et restaurateur du domaine, hérité par la famille Danguy des Déserts.

Origine et histoire du Château de Maillé

Le château de Maillé, situé à Plounévez-Lochrist (Finistère), comprend une chapelle qui fait partie de l’ensemble classé aux monuments historiques en 1981, bien que la chapelle n’ait pas été présentée lors de ce classement. Le site tire son origine d’une motte féodale appelée Coëtseizploë, longtemps occupée par la famille de Carman (ou Kermavan). Une chapelle dédiée à Notre‑Dame de Kermeur fut édifiée non loin de la motte en 1393 et dotée en 1395 ; une autre mention place la construction d’une chapelle en 1555, liée aux transformations du domaine. Aux XIVe et XVe siècles, les Carman firent construire un manoir à salle haute sous charpente, puis, à partir de 1570, Maurice de Carman et Jeanne de Goulaine intégrèrent ce manoir dans un château dont plusieurs traits renvoient aux modèles de Serlio et de Philibert de l’Orme. Le château passa par mariage dans la famille de Maillé en 1577 ; au milieu du XVIIe siècle, la famille fit réaliser des peintures murales et des décors sur lambris. Le domaine connut des ventes et des démembrements : il fut cédé en 1747 à Louis‑Antoine de Rohan‑Chabot, qui délaissa une aile jusqu’à son délabrement, puis acquis en 1789 par René Ameline de Cadeville et vendu comme bien national au cours de la Révolution. Au début du XIXe siècle, il passa dans la propriété du baron Dein, puis, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, entre les mains du baron Hugues Nielly, avant d’être acheté par le vice‑amiral Alfred Richard qui le fit restaurer ; la famille Danguy des Déserts en est l’héritière. La chapelle qui se visite aujourd’hui est le résultat d’une transformation originale : remplaçant la chapelle antérieure détruite en 1808, elle a été aménagée dans une grange du XVIIe siècle en bel appareil. Pour cette conversion, on supprima un pan de toiture et l’on éleva le pignon, de sorte que l’ancienne grange devint un édifice cultuel au vocable de Notre‑Dame du Mont‑Carmel, conservant un aspect rural et une remarquable charpente du XVIIe siècle. Le château fut occupé pendant la Seconde Guerre mondiale. L’ensemble fait l’objet d’un classement pour ses façades, toitures, escaliers et cheminées et d’une inscription concernant le domaine.

Liens externes