Château de Mainsat dans la Creuse

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Mainsat

  • Rue Grande
  • 23700 Mainsat
Crédit photo : Rem708 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1000
1100
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
960
Construction du donjon
1011
Reconstruction en pierre
1465
Incendie de la tour
1472
Remplacement de la tour
XVIe siècle
Construction du porche
XVIIe siècle
Ajout des ailes
4e quart XIXe siècle
Reconstruction du parc
1ère moitié XXe siècle
Restauration du jardin
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le porche d'entrée avec sa tour rectangulaire et l'aile contiguë flanquée d'échauguettes (cad. C 1497) : inscription par arrêté du 4 avril 1963 - Parc et ses éléments suivants : parterres ; sphynge ; gargouille ; quatre statues en fonte ; rocaille ; fabrique ; banquette ; escaliers ; vivier ; éléments de mobilier (bancs, bacs, petite fontaine, table en pierre) ; fronton avec blason ; promenoir ; orangerie (cad. AM 46, 196, 200, 201 ; BM 162 à 165 ; BL 56 à 63, 67 à 70) : inscription par arrêté du 18 mars 1991, modifié par arrêté du 29 septembre 1997

Personnages clés

Guillaume de La Roche-Aymon Seigneur ayant procédé à des réparations avant 1248.
Guy de La Roche-Aymon Seigneur ayant mené d’importants travaux au Moyen Âge.
Alain-Paul-Marie-Jean Le Cardinal de Kernier Propriétaire pour qui le jardin fut restauré et transformé.
Marguerite Charageat Paysagiste ayant recréé un jardin régulier d’inspiration médiévale.

Origine et histoire du Château de Mainsat

Le château de Mainsat, situé sur la commune de Mainsat (Creuse, Nouvelle-Aquitaine), témoigne d’une longue histoire bâtie par des campagnes de construction et de restauration successives. Des objets antiques, dont une sphinge et des urnes cinéraires découverts à l’emplacement du château, suggèrent la présence d’un cimetière à l’époque gallo-romaine. Un donjon de bois aurait été élevé vers 960, détruit vers 1005 par le duc d’Aquitaine, puis reconstruit en pierre vers 1011; il subit de nouveaux dommages en 1225, puis vers 1360 lors des offensives anglaises, dont une fenêtre subsiste dans l’actuelle tour d’entrée. Avant 1248 Guillaume de La Roche-Aymon procéda à des réparations et, au cours du Moyen Âge, Guy de La Roche-Aymon mena d’importants travaux qui ont façonné l’essentiel de la structure encore lisible aujourd’hui : un corps de logis flanqué au sud d’une tour carrée d’escalier, au nord-est d’un oratoire voûté et d’une tour ronde, ainsi qu’un donjon carré au nord. En 1465 un incendie détruisit la tour ronde; en 1472 elle fut remplacée par une tour carrée et le donjon reçut, à l’ouest, un corps de bâtiment accolé. En 1585 le corps de logis fut doublé, la tour carrée du nord‑est fut transformée en corps de logis et l’escalier sud fut remplacé par l’escalier actuel coiffant la tour d’entrée. Vers 1655 l’allure des toits fut modifiée par l’abaissement des pentes et le pont-levis laissa place à un pont en pierre conforme aux goûts de l’époque. Le porche d’entrée, percé dans le mur d’enceinte, date du XVIe siècle; il fut flanqué au XVIIe siècle de deux ailes, l’aile est se terminant par deux échauguettes, et porte une pierre datée de 1641; à l’ouest, des bâtiments de ferme, dont l’un porte la date 1635, complètent l’ensemble. Le parc et l’orangerie furent reconstruits à la fin du XIXe siècle, vers 1888, puis le jardin fut restauré et transformé entre 1930 et 1950 pour Alain‑Paul‑Marie‑Jean Le Cardinal de Kernier par la paysagiste Marguerite Charageat, qui y recréa un jardin régulier d’inspiration médiévale. Le château a également connu des remaniements au XXe siècle, entre 1927 et 1960, et le corps de logis fut particulièrement modifié entre 1953 et 1960 par l’installation de nombreux éléments en remploi (lucarnes et fenêtres) provenant de diverses provenances. Le porche et la tour attenante ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 4 avril 1963. Par arrêté du 18 mars 1991, modifié le 29 septembre 1997, le parc et ses éléments — parterres, sphynge, gargouille, quatre statues en fonte, rocaille, fabrique, banquette, escaliers, vivier, éléments de mobilier tels que bancs, bacs, petite fontaine et table en pierre, fronton avec blason, promenoir et orangerie — ont également fait l’objet d’une inscription.

Liens externes