Origine et histoire du Château de Marcq
Le château de Marcq, dit château Mercier, se situe à Marcq (Ardennes), à proximité de la place du village, du Monument aux Morts et de la mairie. Construit par le maître de forge Nicolas Dérué (1718-1777), le portail porte la date 1760, qui correspond vraisemblablement à la période de construction. L'ensemble présente l'allure d'une grosse maison bourgeoise du XVIIIe siècle plutôt que d'un château fort. Le corps de logis, peu modifié depuis sa construction, compte sept travées et des ouvertures encadrées de pierre, soulignées par des bandeaux et un cordon séparant les niveaux. Les chaînes d'angle et les entourages de fenêtres en pierre se détachent sur un fond de briques rouges. Le toit, élevé avec comble en pavillon, évoque l'architecture du XVIIe siècle, tandis que la façade sur jardin s'apparente au style des grandes maisons du XVIIIe siècle. La cour d'entrée, partiellement fermée par un autre bâtiment, était autrefois dotée d'une aile sud attestée par le cadastre ancien, détruite après la Première Guerre mondiale et remplacée par un muret. À l'ouest, l'aile d'entrée de la cour a été presque entièrement reconstruite à la même époque, à l'exception du passage central — qui donne vers l'arrière de la mairie — comprenant une porte charretière et une porte piétonne où figure la date 1760. La propriété a appartenu à la famille Dérué puis a été transmise, de fille en fille, aux familles Guérin, Brizard, Delbeck (parmi lesquelles Victor Albert Delbeck fut maire de Marcq), Mercier, Docquin et enfin Breton. Il s'agissait majoritairement de propriétaires terriens et d'agriculteurs locaux, à l'exception des Docquin, brasseurs à Sedan; les propriétaires actuels n'ont plus de lien avec ces familles. Pendant les deux conflits mondiaux, la propriété a été utilisée par les Allemands comme camp de prisonniers et un mirador y fut construit en 1941. Après la Seconde Guerre mondiale, le domaine fut couramment appelé château Mercier. Des travaux de restauration, conduits de 2009 à mai 2011 avec l'appui technique de l'architecte des bâtiments de France, ont permis de restaurer les maçonneries et les ouvertures des façades principales, de restituer les perrons et escaliers en pierre de Jeaumont blanc et de remplacer les portes en chêne. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 2002.