Origine et histoire du Château de Mardogne
Le château de Mardogne, dont la seigneurie est attestée dès 1229, se trouvait sur la commune de Joursac et couvrait un vaste territoire autour du village. Édifié aux XIIe et XIIIe siècles, il fut gravement endommagé par un incendie en 1720, puis partiellement démantelé lorsque ses matériaux furent réutilisés par les habitants. Une tradition locale évoque la présence antérieure d'un temple romain, hypothèse renforcée par la proximité d'une station gallo-romaine. Les ruines sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du 15 décembre 1980. Perché sur un piton basaltique, le château était entouré d'une enceinte massive dotée d'un chemin de ronde, dont une partie subsiste encore. Parmi les vestiges se voient un donjon conservant l'un des quatre murs principaux, une grande tour carrée avec deux voûtes intactes superposées, une cave voûtée et plusieurs pans de murs qui encadraient une cour. Dans cette cour se trouvait une citerne maçonnée, cimentée à la chaux et à la tuile pilée, et chaque niveau de la grande tour comprenait une pièce. Contrairement aux tours-donjons de la région, la porte d'entrée de la tour de Mardogne s'ouvre au rez-de-chaussée plutôt qu'à l'étage.
