Château de Marnay en Haute-Saône

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Marnay

  • Place Jean de Joinville
  • 70150 Marnay
Château de Marnay
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Château de Marnay
Château de Marnay
Crédit photo : Ginette Mathis - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

XIIIe siècle, 1ère moitié XVIe siècle, 1er quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

La plate-forme en totalité, sols et sous-sols, y compris les parements extérieurs et la base de la tour ronde à l'angle nord-est ; l'aile nord et l'escalier en vis en totalité ; la façade est de l'aile est et sa toiture ; la partie nord de l'aile est, depuis l'emplacement de la chapelle (non compris) , en totalité, y compris les cheminées et plafonds ; la tourelle en surplomb au nord-est, en totalité ; le sous-sol voûté de l'aile est ; la façade sud du bâtiment sud ; la porterie, façades et toitures ; le pavillon des archives et la tour mitoyenne, au nord-ouest, en totalité (cad. AB 249, 310, 309, 311, 381, 251, 344, 436, 437, 243 à 245, 449) : inscription par arrêté du 6 décembre 2002

Origine et histoire du Château de Marnay

Le château de Marnay, situé sur la commune de Marnay (Haute‑Saône), est une place forte française élevée au début du XIIIe siècle pour surveiller la voie reliant Besançon à Langres. Il est mentionné dès le milieu du XIe siècle et, en 1044, la seigneurie de Marnay et les terres entre l’Ognon et la Saône furent inféodées à l’archevêque de Besançon par l’empereur Heinrich III. Proche des seigneuries de Ruffey, d’Étrabonne et de Pesmes, le château dominait la vallée de l’Ognon. Au cours du XIIe siècle, le comte Étienne Ier de Bourgogne acquit le domaine, qui devint l’un des fiefs de la branche Bourgogne‑Auxonne‑Chalon. Les seigneurs de cette maison procédèrent à d’importants travaux : on cite notamment la construction de nombreuses tourelles, le creusement de fossés profonds et le renforcement des enceintes, et le château devint la résidence de Béatrice d’Auxonne. Béatrice transmit ensuite le site aux Joinville, puis la seigneurie passa à plusieurs familles locales, dont les Montfaucon et les Neufchâtel, avant d’entrer au XVIe siècle dans la possession des Gorrevod. Le château subit plusieurs sièges au cours du Moyen Âge et fut pris en 1336 par les troupes du duc Eudes IV de Bourgogne. En 1354, le suzerain Jean II de Chalon‑Arlay affranchit les habitants de la localité. Il fut dévasté au printemps 1477 par les troupes de Louis XI lors de l’invasion de la Comté. En 1512, Laurent de Gorrevod acquit la seigneurie et engagea une reconstruction à partir de 1520 ; il fit restaurer la chapelle seigneuriale et moderniser l’enceinte, et donna hommage à Charles Quint. La seigneurie passa ensuite à divers membres de la maison de Gorrevod et d’autres lignages; elle fut occupée en 1595 par des Lorrains de Tremblecourt puis reprise par le connétable de Castille Don Fernand Valasco. Charles‑Emmanuel Ier de Gorrevod fit d’importantes transformations entre 1602 et 1617, au cours desquelles le château fut considéré comme l’un des plus remarquables de la province. Le site résista en 1636 aux tentatives de conquête, mais il fut occupé en 1674 par les armées françaises : le maréchal de Navailles s’en empara et Louis XIV y séjourna en mai 1674 avant d’ordonner le démantèlement de ses défenses. Le rattachement de la Comté à la France est confirmé par le traité de Nimègue à la fin des années 1670. Aux XVIIe et XVIIIe siècles la seigneurie passa aux Bauffremont‑Scey, qui affermèrent le domaine; l’édifice entra ensuite dans une lente dégradation et fut vendu en 1799 par Alexandre, premier duc de Bauffremont, puis partagé entre plusieurs propriétaires après la Révolution. À la suite des divisions, des bâtiments parasites furent édifiés, le jardin fut perdu et les grandes écuries furent transformées. La base de la tour ronde, l’escalier en vis et l’aile nord, les façades et toitures de l’aile est ainsi que toute la partie nord hors chapelle, la porterie, la conciergerie, le pavillon des archives et sa tour sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 6 décembre 2002.

Liens externes