Château de Marquein dans l'Aude

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Marquein

  • 19 Le Château
  • 11410 Marquein
Crédit photo : Jcb-caz-11 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Façades (à l'exclusion du perron) et toitures (cad. A 53) : classement par arrêté du 20 septembre 1972

Origine et histoire du Château de Marquein

Le château de Marquein est situé sur la commune de Marquein, dans le département de l'Aude. Une inscription gravée sur une pierre, peut‑être rapportée lors des travaux de restauration de 1840, mentionne Dauphine de Montbrun comme commanditaire de la demeure en 1539. Selon la tradition — peut‑être confondue avec François Ier de Roquefort — elle aurait été une favorite du roi François Ier ; la tradition ajoute qu'elle avait trois frères, colonels au service du roi, et que ce furent leurs soldats qui auraient construit le château, affirmation qui, toutefois, ne repose sur aucun document. Une légère dissymétrie entre les façades nord et sud laisse penser que la construction du XVIe siècle a conservé une partie plus ancienne, peut‑être la "maison forte" mentionnée dans un dénombrement de 1464. La demeure reçut la visite de Catherine de Médicis en 1579 et celles d'Henri IV en 1579 et 1581. Un dénombrement de 1673 décrit le château comme un carré cantonné de quatre tours. Près de l'angle sud‑ouest de la façade sud s'ouvre la porte d'entrée en anse de panier ; son arc est encadré par deux boudins en amande, prismatiques, reposant sur des colonnettes. Deux colonnes torses flanquent un grand panonceau au blason mutilé, lui‑même encadré par des pilastres décorés de chevrons et de losanges, surmontés d'une frise sculptée de feuillages et d'un entablement mouluré. L'escalier d'accès à cette porte date de 1840 ; la tour sud‑ouest contient également l'escalier principal. Des canonnières rectangulaires, au niveau du premier étage, défendent les quatre tours et flanquent les façades. L'agencement intérieur, peu modifié depuis 1636, se caractérise par des pièces réparties de part et d'autre d'un corridor central ; au milieu de ce corridor, deux petits escaliers de service desservent l'étage. La charpente est entièrement en cœur de chêne, à chevrons portant ferme et sans pannes, disposée en quatre étages d'égale hauteur. Le contreventement longitudinal est obtenu, dans les deux premiers étages, par des pièces obliques disposées en V renversé sous les sous‑faîtages, et, aux étages supérieurs, par des pièces en V renversé reportant les poussées sur les sous‑faîtages de base. Le château, qui appartenait en 1539 à la famille de Roquefort‑Marquein, passa après la mort de Charles de Roquefort à Pauline de la Tour, sa petite‑fille, représentée par Gabriel Florent de la Tour, son grand‑père maternel. En 1819, il est en possession de la maison de Rigaud de Vaudreuil ; en 1840, il passe des mains de Philippe de Rigaud de Vaudreuil à celles du colonel Paul‑Marie Sol de Marquein, qui restaura le château et le remit dans l'état où il demeurait encore au début du XXe siècle. À la mort de Georges Adrien Sol de Marquein, conseiller général de l'Aude (2 avril 1898) et fils du colonel, il devint la propriété du fils mineur de M. Émile Hérisson Laparre, ingénieur des poudres à Toulouse. L'édifice a été inscrit partiellement en 1948 puis classé partiellement au titre des monuments historiques en 1972 pour ses façades — à l'exclusion du perron — et ses toitures.

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