Château de Matha en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Matha

  • 5 Boulevard Bossais
  • 17160 Matha
Château de Matha
Château de Matha
Château de Matha
Crédit photo : rosier - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
900
1000
1100
1200
1300
1600
1700
1800
1900
2000
IXe siècle
Construction initiale
1242
Destruction par Saint Louis
XVIe siècle
Renaissance et reconstruction
1948
Inscription monument historique
1952
Classement des façades
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Château, sauf parties classées : inscription par arrêté du 6 décembre 1948 ; Façades et toitures : classement par arrêté du 7 mars 1952

Personnages clés

Wulgrin Comte d'Angoulême ayant établi la première motte castrale vers 866.
Isabelle Veuve de Jean sans Terre, elle donna Matha à son fils Henri III d'Angleterre.
Saint Louis Roi de France ayant fait raser le château en 1242.
Jacquette Responsable de l'élévation d'un pavillon Renaissance entre 1582 et 1587.
Anne d'Autriche Reine mère ayant résidé au château en 1621.

Origine et histoire du Château de Matha

Le château de Matha, monument historique de la commune de Matha en Charente-Maritime, conserve des vestiges visibles sur un tertre accessible au public. Élevé par les comtes d'Angoulême au IXe siècle — Wulgrin y aurait établi la première motte vers 866 — il fut conçu pour résister aux invasions normandes. Plus tard, Isabelle, veuve de Jean sans Terre, donna Matha à son fils Henri III d'Angleterre, avant que le roi Saint Louis ne le reprenne. En 1242, Saint Louis fit raser le château et sa grosse tour avant la bataille de Taillebourg. Durant la guerre de Cent Ans, Matha changea plusieurs fois de mains entre Français et Anglais, puis revint à la famille Montberon. Jacquette apporta la seigneurie en dot à André de Bourdeilles en 1558 et la famille Bourdeilles la conserva jusqu'à la Révolution. En 1621, la reine mère Anne d'Autriche y résida pendant le siège de Saint-Jean-d'Angély. Reconstruit après la guerre de Cent Ans et restauré à la Renaissance, le château a notamment donné lieu à l'élévation d'un pavillon Renaissance sous la direction de Jacquette entre 1582 et 1587. Aujourd'hui, les vestiges comprennent deux gros pavillons ou tours carrées accolés ; l'une s'élève sur un porche et compte trois étages, l'autre, de même hauteur, est de plus petites dimensions. Les fenêtres et une porte sont ornées de frontons arrondis et sculptés. Les deux tours sont couronnées de mâchicoulis, d'une galerie de créneaux portée par de grandes consoles de pierre et coiffées de hauts toits d'ardoise. Le château est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1948, et ses façades et toitures ont été classées en 1952. Il est accessible au public et fait l'objet de notices et d'études, notamment dans la base Mérimée, dans un inventaire des meubles du château vers 1750 et dans la bibliographie citée, comme l'ouvrage Châteaux manoirs logis, la Charente-Maritime.

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