Château de Maubranche à Moulins-sur-Yèvre dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Maubranche

  • La Grande Pièce
  • 18390 Moulins-sur-Yèvre
Propriété privée

Période

2e moitié XVe siècle, limite XIXe siècle XXe siècle

Patrimoine classé

Le château, ses communs, ses dépendances, ses jardins et son parc, situés au hameau de Maubranche (cad. A 16, 17, 19, 20, lieudit la Corne, 55 à 58, 66 à 72, 240, lieudit la Grande Pièce, 73 à 75, 241, lieudit la Doloterie, 77, 78, 80 à 82, lieudit les Aubées, 83 à 98, lieudit Château de Maubranche) : inscription par arrêté du 4 février 2013

Origine et histoire du Château de Maubranche

Le château de Maubranche, de style classique, se situe à Moulins-sur-Yèvre (Cher) en région Centre-Val de Loire. La seigneurie est attestée depuis le XIIe siècle et vendue à Jacques Cœur en 1451 ; le château fut élevé sur l'ancienne motte au cours de la seconde moitié du XVe siècle. En 1470, le roi autorisa l'édification d'une maison-forte dotée de clôtures, fossés, pont-levis, tours, archères, guérites, créneaux et autres aménagements défensifs. Lors du siège de 1591, deux tours furent détruites ; à la fin du XVIIIe siècle, l'ensemble formait encore un grand quadrilatère malgré ces pertes. À partir de 1596, le domaine fit l'objet de restaurations et fut pourvu de cours d'eau aménagés, de terrasses plantées et d'avenues. Les projets présentés à la fin du XIXe siècle montrent principalement un grand corps de logis, les ailes ayant disparu. Entre 1888 et 1914, d'importants travaux de modernisation et de remise au goût du jour furent conduits par l'architecte Ernest Sanson, qui restitua au château un caractère médiéval altéré par les aménagements des XVIIe et XVIIIe siècles. Sanson signa également la porterie, la maison du grand potager, l'atelier du sculpteur Félix de Chaumont-Quitry ainsi que de nouveaux communs, une installation d'élevage et une maison de garde aux abords du grand tapis vert. La composition paysagère part de la cour du château et se prolonge, encadrée de bois, jusqu'à la crête dominant la vallée. Pour les jardins, Henri et Achille Duchêne dessinèrent un jardin à la française comprenant d'abord un boulingrin à l'ouest, transformé peu après en un grand miroir d'eau, des parterres, un vaste tapis vert et un orgue d'eau. La basse-cour située au nord-ouest fut supprimée. La perspective du tapis vert et ses haies de buis ont été restaurées ; un parterre de broderies a été restitué d'après des dessins de galets, sans les buis qui souffrent actuellement de cylindrocladium. Le miroir d'eau a aujourd'hui disparu, mais le boulingrin et les perspectives sur la vue ouest ont été restaurés. Les plans et la correspondance des Duchêne ont été retrouvés et conservés. Les jardins conservent des sculptures de Félix de Chaumont-Quitry et de Marie-Antoinette Demagnez de la Rochefoucauld, mentionnées dans la documentation sur le domaine. Marcel Fouquier a consacré une description détaillée des jardins dans son ouvrage De l'art des jardins du XVe au XXe siècle. Le parc, d'une superficie de 90 hectares, figure à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques et le château est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 4 février 2013.

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