Période
XVIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle
Patrimoine classé
Le château en totalité ainsi que les parcelles sur lesquelles il se trouve ( cad. F 89, 90, 642, 674, 675) , les parcelles adjacentes (cad. F 83, 91, 92) et l'ancien lieu-dit " le pré aux fosses " (cad. F 157) , sis " La Ville " : inscription par arrêté du 4 juillet 2007
Origine et histoire du Château de Meillonnas
Le château de Meillonnas, ancien château fort du XIVe siècle et centre de la seigneurie de Meillonnas, se dresse sur la commune éponyme dans l'Ain, rue de l'Ancienne-Faïencerie. À l'origine il comportait quatre tours carrées autour d'une cour fermée et entourées de fossés ; il subsiste aujourd'hui trois tours, des murailles et l'église appuyée sur une tour. La tour nord-est s'est écroulée à la fin du XIXe siècle ; la tour sud-ouest abritait un bureau et servait d'entrepôt à la fabrique, et la pièce du deuxième étage de la tour nord conserve des peintures murales des XVe–XVIe siècles. Entre le corps de bâtiment est et la tour nord-ouest se trouvent des bâtiments de la Renaissance, et dans la partie sud se trouvaient les fours à calciner. L'accès nord passe par l'ancien jardin à la française, transformé en lieu de travail lors de l'installation de la faïencerie, et la cour centrale possède un mur qui abrite, au nord, une cuisine et un corps de bâtiment en partie aménagé en 1759–1765 pour cette manufacture. Le château, plusieurs fois remanié depuis sa construction autour de 1350 par Humbert de Corgenon, fut le siège d'une manufacture en faïence qui contribua à la renommée du village. La seigneurie appartint successivement aux sires de Coligny, à la Tour-du-Pin, aux dauphins de Viennois, aux comtes palatins de Bourgogne, puis au comte de Savoie Amédée V ; elle passa ensuite aux Corgenon, aux La Chambre‑Seyssel et fut vendue en 1740 à Nicolas de Marron, puis reprise par Gaspard Constant Hugues de Marron et Marie-Anne Carrelet de Marron. Propriété partielle de la commune, le château n'est pas ouvert au public mais peut être visité par des spécialistes. L'édifice et les parcelles attenantes, ainsi que l'ancien lieu-dit « le pré aux fosses », sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 4 juillet 2007.