Château de Menetou-Salon dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Route Jacques-Coeur

Château de Menetou-Salon

  • 2 Rue du Château 
  • 18510 Menetou-Salon
Crédit photo : Authueil - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château ; vestibule d'entrée ; escalier monumental en pierre ; grande salle à manger ; grande bibliothèque ; salle d'attente ; petit salon ; grand salon ; chapelle (cad. D 2046, 2047) : inscription par arrêté du 16 juin 1989

Origine et histoire du Château de Menetou-Salon

La seigneurie de Menetou-Salon est attestée dès le XIe siècle, lorsque le seigneur normand connu sous le nom de Sarlon Le Riche fit édifier une forteresse. Aux XIIIe-XIVe siècles, les comtes de Sancerre, devenus titulaires du fief, firent progressivement construire une demeure plus raffinée à l'emplacement du château actuel. En 1448 la terre fut vendue à Jacques Cœur, qui la confisqua avant de la transmettre à Antoinette de Maignelais. En 1513 la propriété passa à Jeanne de Malet de Graville, puis revint aux héritiers de la famille de Balzac d'Entragues et, au XVIe siècle, aux familles d'Urfé puis Pot de Rhodes. Par mariage, Claude d'Urfé devint seigneur de Menetou-Salon en 1532 ; la châtellenie fut ensuite acquise en 1559 par Jean Pot, et les premiers grands travaux, notamment la construction du pavillon dit Henri IV, furent entrepris au début du XVIIe siècle par Guillaume Pot de Rhodes. À la fin du XVIe siècle furent regroupées deux entités administratives distinctes autour du domaine : la Chaintre, dépendant de Mehun-sur-Yèvre, et le « fief Pot », rattaché à la principauté souveraine de Boisbelle. La Chaintre fut notamment tenue par la famille Riballet avant d'être réunie au domaine Pot. En 1755, le château entra dans la dot d'Élisabeth-Pauline de Gand-Lauraguais qui l'apporta à Louis-Léon de Brancas ; leur fille épousa en 1773 Louis-Engelbert d'Arenberg, introduisant la maison d'Arenberg dans l'histoire du lieu. Le château fut gravement endommagé et la seigneurie démantelée pendant la Révolution, puis reconstituée sous la Restauration au profit du duc de Lauraguais. Au début du XIXe siècle, Pierre d'Alcantara-Charles-Marie d'Arenberg et son épouse Alix de Talleyrand-Périgord assurèrent la relève familiale. Entre 1884 et 1890, Auguste d'Arenberg confia à l'architecte Ernest Sanson une importante campagne d'agrandissement et de remaniement qui donna au château son aspect actuel : un parti néo-gothique inspiré de l'hôtel Jacques Cœur et enrichi d'un décor sculpté attribué à Antoine Margotin, l'intervention portant surtout sur les élévations sud et est tandis que les faces nord et ouest gardèrent un caractère plus classique. Ces travaux, d'un coût important, ont transformé la résidence tout en préservant son identité gothique.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site du château ci-dessus.